En conférence de presse, Guy Forget est revenu sur ses choix pour la rencontre face à l’Espagne. Richard Gasquet affrontera Rafael Nadal en premier match. Puis Gilles Simon tentera de surmonter l’obstacle David Ferrer. Le choix le plus surprenant, c’est de laisser Jo‐Wilfried Tsonga au repos le premier jour. L’objectif avoué : conserver sa fraîcheur pour le double et, qui sait, le dimanche.
Selon le Capitaine des Bleus, Richard Gasquet « n’aura rien à perdre » face à Rafael Nadal. Son espoir, c’est de voir le numéro deux mondial fatigué, après son périple américain et son intense finale contre Djokovic. « Nadal doit être un peu touché physiquement par sa finale où on a assisté un tennis galactique. Il a perdu et il a un temps d’adaptation relativement court. » Pour Richie, tout dépendra donc de l’état de Rafa, qui, en pleine possession de ses moyens, est intouchable sur terre – ou presque ! Robin, nous entends‐tu ? D’ailleurs, que ce soit sur terre ou dur, il semble très loin d’un Gasquet qu’il a battu neuf fois en neuf rencontres. Mais « Richard le connaît depuis son plus âge », explique Forget. « Il ne l’a jamais battu, mais il l’a souvent accroché. » Croisons les doigts…
Plus que Nadal‐Gasquet, c’est le match Gilles Simon‐David Ferrer qui risque de constituer le premier jalon décisif pour la suite des opérations. Cette rencontre entre deux vrais travailleurs s’annonce compliquée pour Simon, mais garde sa part d’indécision. David Ferrer, de par son statut et sa cinquième place mondiale, part favori. Néanmoins, Gilou a les armes pour l’embêter. C’est en tout cas ce qu’on se plait à croire, sa victoire à Cinci’ (6–4 6–7(3) 6–4) trottant encore dans nos têtes… Ceci dit, c’était sur dur et, sur terre, Ferru n’a jamais laissé que cinq jeux en deux matches à notre petit Frenchy. Pis, si l’Espagnol semble friable dans les parties en trois manches gagnantes des tournois du Grand Chelem, il reste une valeur sûre pour son équipe en Coupe Davis, avec 15 victoires en 19 rencontres. Guy Forget reste lucide : « Sur le papier, c’est le match le plus abordable. Le problème, c’est que leur numéro deux est plus fort que notre numéro un sur terre battue. Il va falloir être opportuniste. Etre bon ne suffira pas, il faudra être exceptionnel et très bon du premier au dernier point. Gilles en est conscient, il a battu Ferrer cet été sur dur, il a gagné le titre à Hambourg sur terre… » Si jamais les choses se passaient mieux que prévu, nul doute que tous les pronostics seraient relancés.
Captain Guy semble prendre le parti d’une victoire au labeur et à la fraîcheur. Ménageant Jo‐Wilfried Tsonga le premier jour, il fait de la victoire en double, tout à fait envisageable avec la paire Tsonga‐Llodra, un tournant du week‐end. Ce point acquis – attention, c’est au conditionnel, Verdasco et Lopez sont loin d’être des manches ! -, il se réserve la possibilité d’une surprise le dimanche, avec Jo qui n’aura qu’un match de double dans les pattes, comptant certainement sur un Nadal diminué par les efforts physiques et mentaux de ces dernières semaines. Si le temps joue en faveur des Bleus, il ne faut pas non plus se faire trop d’illusions : l’on devra être au top et attendre un petit coup de fatigue de nos voisins ibères pour espérer une issue favorable.
Sur cette rencontre, côté français, c’est clairement une « équipe » qui est mise à contribution, et non pas la somme d’individualités. Forget en a conscience : « Je suis confiant dans mes choix, dans la qualité de jeu et de préparation des joueurs. Je leur avais dit que tout le monde avait un rôle à jouer, c’est le cas. J’ai besoin de tout le monde pour défendre nos chances. »
Publié le jeudi 15 septembre 2011 à 16:37