Zimonjic/Troicki contre Clément/Llodra. Le doute est levé, Novak Djokovic ne sera pas de la partie en double. Bonne ou mauvaise nouvelle ? De toute façon, et les Français le savent bien, ce point est capital.
Des doubles ils en ont joué dans leur carrière. Des dizaines, des centaines sûrement. Mais s’il y en a un qu’il faut gagner, c’est bien celui là. Il faut concrétiser ce « rêve de gamin » dont parle Michael Llodra, être à la hauteur de cette « responsabilité énorme » qu’évoque Arnaud Clément.
Alors comment gérer cette pression ? Les deux Français comptent d’abord sur leur vécu, leur très longue histoire commune en double. « Quand on est dans un tel évènement avec autant de pression, avoir une telle connaissance de son partenaire, c’est rassurant » explique Clément. « On sait qu’on pourra compter l’un sur l’autre dans les moments durs. » La connivence, la confiance et les réflexes communs seront essentiels. Mais les qualités intrinsèques des joueurs compteront tout autant. Ainsi, Llodra devra pouvoir compter sur sa qualité de service comme de volée. Clément devra passer un maximum de premières pour éviter les agressions sur seconde et se montrer efficace au filet comme au retour, un des ses points forts.
De l’autre côté du filet se dressera la paire Zimonjic/Troicki, invaincue en Coupe Davis (seulement 2 matches disputés face aux paires Robredo/Lopez et Mertinak/Polasek). Zimonjic, numéro 2 mondial en double, peut faire peur. Néanmoins, Fabrice Santoro, interrogé par France Info, doute de sa capacité à tenir la pression. A ce propos, comment réagira Viktor Troicki à un tel évènement ? Le Serbe de 24 ans n’a jamais joué un match d’une telle importance, jamais connu de match à gros enjeu en Grand Chelem. Mais si Obradovic l’a choisi, ce n’est pas par hasard. Troicki pratique en ce moment le meilleur tennis de sa carrière. Ses qualités tennistiques ont été préférées au mental de Novak Djokovic, au repos avant son simple de demain. Ce choix sera‐t‐il payant ?
Quoi qu’il en soit, l’équipe vainqueur de ce double prendra un avantage net avant la dernière journée. Tourner à 2–1 le samedi soir rassure, met en confiance et permet surtout de se rapprocher considérablement de la victoire finale. A vous messieurs !
Publié le samedi 4 décembre 2010 à 14:39