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La révolte bleue !

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En trois petits sets, Jo‐Wilfried Tsonga et Michael Llodra pulvé­risent Fernando Verdasco et Feliciano Lopez. Les Bleus l’emportent 6–1 6–2 6–0 en à peine 1h40 de jeu. La France revient donc à 2–1.

On était resté sur deux sévères raclées infli­gées à Richard Gasquet et Gilles Simon. On avait senti le capi­taine trico­lore amer et lucide consta­tant que ses joueurs « n’avaient pas été au niveau ». Mais en une soirée, l’équipe de France s’est remo­bi­lisée. Le temps d’un discours de captain’ Guy, le temps d’une prise de conscience collec­tive, le temps de réveiller l’or­gueil. Et ce samedi, la révolte bleue a enfin sonné. 

Lancés dans l’arène, Jo‐Wilfried Tsonga et Michael Llodra débutent le match de la meilleure des manières. Breakant d’en­trée, les Bleus donnent le ton. Jo Tsonga semble plus que jamais motivé et son tennis s’en ressent. Aces, coups droits punchés, volées claquées, smatches écrasés, tout y passe et Jo déroule. Si Llodra se montre légè­re­ment plus hési­tant sur les premiers jeux, le Parisien rentre rapi­de­ment dans son match. En face, les Espagnols n’y sont pas. A commencer par Verdasco qui rate frappes sur frappes. D’autant plus que son parte­naire Lopez n’est pas fran­che­ment plus brillant. Et plus le match avance, mieux les Français jouent. Cette pléni­tude bleue opposée à l’im­puis­sance espa­gnole débouche sur un score sans appel : 6–1 6–2 6–0 en 1h39. « Aujourd’hui on perd 3 jeux en 3 sets, contre de sacrés joueurs » se féli­cite Guy Forget. « On leur met une fessée à notre tour. Je ne sais pas si Jo et Mika peuvent jouer mieux que ça et de les voir à ce niveau, tous les deux en même temps, à l’ex­té­rieur, ça fait chaud au coeur. »

Les statis­tiques confirment l’im­pres­sion laissée au capi­taine. La paire fran­çaise n’a commis que 10 fautes directes pour 41 coups gagnants sur l’en­semble du match (25 fautes/19 winners pour les Espagnols). Mieux encore, les Bleus ont empoché 87 points au total n’en lais­sant que 37 à leurs adversaires !


« On a pris une grosse grosse claque hier, on était tous très déçus »
rappelle Jo Tsonga. « Alors aujourd’hui, on avait à cœur de redorer le blason, de nous redonner une fierté. On est rentrés sur le terrain comme des lions et on a réussi un match juste extra­or­di­naire. »

Mais si l’hon­neur est lavé, la France n’en reste pas moins menée 2 points à 1. Et pour rêver d’une nouvelle finale, il faudra commencer par battre Rafael Nadal, demain, dans l’arène de Cordoue. Alors qui pour s’y coller ? Tous les regards se dirigent vers Jo‐Wilfried Tsonga qui a fait forte impres­sion ce samedi. Inutile de préciser que l’in­té­ressé a déjà très envie d’y aller. « C’est vrai qu’il y a des chances que je rentre sur le court face à Rafa, je suis déjà impa­tient. Et je peux vous dire que demain, si je joue, je rentrerai sur le terrain avec les dents qui rayent le parquet. »