
La demi‐finale de Coupe Davis entre la France et la Serbie, très déséquilibrée sur le papier, sera tout sauf une formalité pour les protégés de Yannick Noah. Face à un Dusan Lajovic très solide, Lucas Pouille a connu toutes les difficultés du monde pour s’incliner finalement logiquement (6−1, 3–6, 7–6(7), 7–6(5) en 3h04 de jeu). Jo‐Wilfried Tsonga, en pleine période de doute, a désormais la lourde tâche de remettre la France à hauteur.
Deux premiers sets décousus
Quel coup de tonnerre ! Alors que Lucas Pouille devait lancer tranquillement les hostilités face à un joueur classé près de 60 places derrière lui, le Nordiste a subi les foudres d’un Dusan Lajovic plus régulier que jamais. Totalement dépassé lors du premier acte, le 22e joueur mondial a bien réagi dans la manche suivante. Il est parvenu à prendre le large (4−0), puis à conclure malgré le retour de son adversaire à 4–3 (6−3).
Une fin de match folle
La troisième manche, aux multiples rebondissements, constitue incontestablement un tournant de la partie. Mené 4–1 double break, Lucas Pouille parvient à refaire son retard et passe devant (5−4). De nouveau dos au mur lorsque le Serbe sert pour la set à 6–5, Lucas Pouille brille et s’offre un tie‐break dans lequel il effectue une nouvelle remontada (de 5–2 à 5–5). Le natif de Grande‐Synthe s’offre même une balle pour mener deux sets à un, sauvée sur une balle tombée du côté Tricolore après avoir touché le filet. Même scénario dans la quatrième manche avec un Lucas Pouille à réaction, mais encore insuffisant. Dusan Lajovic s’échappe au tableau d’affichage jusqu’à servir pour le match à 5–4, en vain malgré une balle de match. Ce dernier se procure encore trois occasions de plier le match à 6–5 en sa faveur (0−40), toutes sauvées avec brio par un Lucas Pouille entreprenant. Alors qu’il semblait lancé vers une remontée mémorable, le récent huitième de finaliste à New York a de nouveau craqué au terme du jeu décisif malgré une cinquième balle de match sauvée.
A Tsonga d’égaliser
Au final, Lucas Pouille a fait face a un adversaire très solide et régulier. Il n’est parvenu à s’exprimer pleinement que lorsqu’il était dos au mur, retombant dans une passivité finalement fatale dès qu’il avait l’occasion de prendre les devants au score. Son service n’a pas été à la hauteur avec seulement 50% de premières et 43% de réussite sur ses deuxièmes. Il laisse donc à Jo‐Wilfried Tsonga une mission très périlleuse étant donné l’état de forme de ce dernier : remettre les compteurs à zéro et éviter d’être au bord du précipice ce vendredi soir.
De votre envoyé spécial à Lille
Publié le vendredi 15 septembre 2017 à 16:18