La pugnacité de Juan Monaco n’aura pas masqué longtemps ses limites tactiques face à un Michaël Llodra brillant et toujours aussi sûr de sa force, qui offre le premier point à la France en dominant l’Argentin 7–5 4–6 7–5 6–3. Retour sur le match.
Dans le premier set, Monaco breake rapidement, punissant souvent les montées au filet de Llodra en se montrant très solide en fond de court, et profitant d’un excellent pourcentage de premières. Mais Llodra s’accroche et recolle à 4–4 sur une double de l’Argentin, qui doit servir pour accrocher le tie‐break mais rate le coche en se montrant trop prudent. Un set de tennis assez agréable où les deux joueurs imposent leur style, avec Llodra qui cherche à conclure au filet dès que possible et Monaco qui distribue en coup droit du fond de court.
Le deuxième set est toujours aussi équilibré, mais à 2–2 Llodra se retrouve à 0–30 et recolle grâce à un bon service extérieur. Monaco s’offre sa première balle de break sur une double contestée par le clan français avant que l’Argentin n’anticipe un nouveau service extérieur de Llodra d’un gros retour que le Français ne peut remettre dans le côté adverse. Monaco tient bon jusqu’au bout, enchaînant trois gros coups droits et un beau revers habilement croisé sur son dernier jeu de service.
Les deux joueurs savent l’importance du troisième set et ne se font aucun cadeau. Que des demies occasions à se mettre sous la dent jusqu’à 5–4 où Llodra s’offre deux balles de set, mais malgré les incessantes montées au filet du français, Monaco tient bon avec une belle détermination. Pour autant, Llodra le maintient sous pression en enchaînant les jeux blancs sur son service. Le Parisien, non content d’être souvent en réussite au filet, commence même à prendre le dessus sur Monaco en fond de court et conclut logiquement en évitant in extremis le tie break face à un Monaco dépité.
Bien décidé à enfoncer le clou et à enchaîner un quatrième jeu d’affilée, Llodra se procure trois balles de break dans le premier jeu de service de Monaco dans le quatrième set, mais l’Argentin s’accroche avant de logiquement craquer, à court de solutions, au pire moment à 4–3.
Face à un pur joueur de fond de court, Michaël Llodra a rapidement mis en place son jeu offensif, et les frappes de Monaco, bien que précises notamment en coup droit, ont souvent été trop courtes pour lui permettre de se prémunir des montées au filet. Enorme au service avec 19 aces, Llodra a harcelé Monaco sur pratiquement tous ses jeux de service. Chip‐and‐charge, grosses diagonales ou long de ligne des deux côtés, tous les ingrédients de la cuisine Llodra ont été trop relevés pour un Monaco courageux, mais en manque de compétition et au jeu trop stéréotypé, dépourvu de variantes techniques. Llodra peut aborder la suite du tournoi avec une certitude : il est plus que présent dans la tête !
Publié le vendredi 17 septembre 2010 à 17:16