L’équipe de République Tchèque est passée complètement à côté de sa première journée de demi‐finale de Coupe Davis. Les doubles tenants du titre sont menés 2–0 après les défaites de Tomas Berdych et Lukas Rosol en trois manches. Une première depuis leur finale perdue en 2011 face à l’Espagne.
« C’est mon pire match en Coupe Davis, sans aucun doute. » Tomas Berdych est clair, il a conscience d’être passé à côté de son match pour l’ouverture de la demi‐finale de Coupe Davis. Battu par un Richard Gasquet exceptionnel de bout en bout, le numéro un tchèque a salué la performance du Biterrois à Roland‐Garros. « Richard a vraiment joué un très bon match. Il a tout simplement fait le match parfait sur terre battue. Je ne sais pas comment il le voit, mais je pense qu’il sera d’accord avec ça. » Le numéro huit mondial, quart de finaliste à New‐York, regrette néanmoins le peu de temps qu’il a eu pour préparer sa venue à Paris. « Je n’ai pas été aidé par le fait d’être revenu il y a peu des Etats‐Unis, plus le changement de surface, du dur à la terre battue. Mais je compte faire mieux au prochain match. Je n’étais pas assez prêt, j’aurais eu besoin de plus de temps pour être à 100%. J’ai essayé de faire de mon mieux, mais la réalité est là. »
Le capitaine tchèque, Jaroslav Navratil, partageait l’avis de son leader. « Ce n’est pas le score que l’on attendait, mais les joueurs français ont été meilleurs, notamment Richard (Gasquet) qui a livré un match incroyable. Tomas (Berdych) c’était difficile, il n’a pas eu assez de temps pour se préparer à la terre battue. Et Lukas (Rosol) est rentré sur le court en étant mené 0–1 contre un Jo‐Wilfried Tsonga à domicile, c’est compliqué. Je veux juste féliciter l’équipe de France, aujourd’hui ils ont été meilleurs tout simplement. »
Les deux joueurs tchèques ont été battus sans inscrire le moindre set. Ils devront réaliser un exploit que le Mexique est le dernier à avoir accompli : remporter une rencontre après avoir été mené 2–0 sans inscrire de set. Pour cela il faut remonter à 1988 et un succès face à la Suisse. Autre exploit que la bande à Navratil devra réaliser : remonter un handicap de 2–0. Chose qu’elle n’a encore jamais fait… Mais la République Tchèque est loin d’avoir abdiqué. Samedi, elle présentera une de ses armes fatales : son équipe de double. Radek Stepanek, sans doute économisé en prévision du double, en constitue un pilier essentiel. Le Tchèque a remporté 18 doubles sur 21 qu’il a disputé depuis ses débuts en Coupe Davis. Et nul doute que les Tchèques seront revanchards.
De votre envoyé spécial, à Roland Garros
Publié le vendredi 12 septembre 2014 à 16:51