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Dechy : « Tu apprends à jouer pour ton pays, à gérer cette responsabilité »

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Nathalie Dechy et la Coupe Soisbault, c’est une longue histoire. L’ancienne 11eme mondiale fait partie de la dernière équipe de France à avoir soulevé le trophée en 1997. Amélie Mauresmo et Émilie Loit étaient égale­ment dans cette équipe consti­tuée de cette fameuse géné­ra­tion « 1979 ». Alors que les festi­vités du 50eme anni­ver­saire de la Coupe Soisbault débutent ce samedi, Nathalie Dechy nous évoque ses souve­nirs et ce que la jeune géné­ra­tion doit retirer d’une telle expé­rience. Entretien.

En quelle année avez‐vous joué la Coupe Soisbault ?

« La Coupe Soisbault est pour les moins de 18 ans, donc on l’a fait deux saisons. C’était en 1996 et 1997. La première année on perd à Granville et l’année d’après on remporte le titre en Espagne (Lerida, ndlr). »

Quels souve­nirs en gardez‐vous ?

« Que des excel­lents souve­nirs ! C’étaient de très bons moments d’équipes. Les deux années étaient très diffé­rentes. Quand on perd à Granville, on était avec Amélie (Mauresmo) et Émilie (Loit). De mémoire, on n’avait pas très bien joué. Le résultat tennis­tique n’était pas le meilleur mais on avait été super bien accueilli par le club ! Les béné­voles étaient jeunes et nous avaient bien reçu. L’année d’après, la Fédération avait fait un peu le forcing pour qu’on rejoue la compé­ti­tion, pour se « rattraper » du résultat précé­dent (rires). Notre capi­taine était toujours Anne‐Marie, et on nous avait rajouté Loïc Courteau comme entraî­neur pour aller en Espagne. Émilie s’était blessée et avec Amélie on avait joué simple et double toute la semaine. De mémoire, on avait gagné plutôt facilement. »

Vous reste t‑il un moment parti­cu­lier de ces deux années ?

« Il y en a un qui me vient et je me suis long­temps fait char­rier derrière. Je ne me souviens plus si c’était en demies ou en finale. Sur un début de match, je casse une raquette d’énervement alors que je n’en ai quasi­ment pas cassé une de toute ma carrière ! Après Loïc (Courteau) et Amélie (Mauresmo) m’ont long­temps charrié sur ce moment d’énervement (rires). »

Pour des jeunes joueuses, est‐il impor­tant de parti­ciper à de compé­ti­tions par équipes ?

« En fait, il y a le côté sympa des matches par équipes. C’est marrant pour nous car on s’est retrou­vées en équipe de France de Fed Cup quelques années plus tard. Finalement, c’était une prépa­ra­tion de ce qu’on allait vivre en Fed Cup. Dans ce type de compé­ti­tion, tu apprends à jouer pour ton pays, à gérer cette respon­sa­bi­lité. Ce sont des moments impor­tants pour la suite d’une carrière. »

Que doit‐on retirer d’une telle expérience ?

« En fait c’est de l’apprentissage. Je me souviens qu’en Espagne, on avait joué dans des condi­tions déli­cates car il faisait très chaud et on devait jouer simple et double chaque jour. Il faut être capable d’encaisser physi­que­ment ces diffé­rentes charges. »

Passer par ces compé­ti­tions de jeunes est forcé­ment un gage de réus­site pour la suite ?

« Il y a plein de chemin encore à effec­tuer derrière. Si jamais il y avait une recette magique, je pense qu’elle serait connue (rires) ! Certains n’ont jamais joué en jeunes et ont percé très vite chez les seniors ou inver­se­ment. C’est plus ce que chacun prend et retire de cette expé­rience. C’est surtout ça qui est impor­tant. Le fait qu’on ait pris autant de plaisir à jouer la Fed Cup pendant des années que ce soit Amélie ou moi, vient du fait que l’on avait joué cette compé­ti­tion, que l’on se connais­sait super bien et que l’on avait grandi ensemble. Il y avait déjà un esprit d’équipe qu’il n’y a pas eu à recréer quand on est arri­vées en Fed Cup. »

C’est impor­tant que d’anciennes joueuses soient impli­quées dans ces événements ?

« Il y a aussi des anciennes joueuses qui sont capi­taines. C’est une très belle manière de trans­mettre l’expérience. Par exemple Émilie (Loit) était chez les 1516 ans, Sandrine (Testud) avec les 1718 ans. »

Pour terminer, si je vous dis Annie Soisbault…

À l’époque, on nous avait raconté son histoire. Son père a été président de la Fédération fran­çaise de tennis et à l’origine de cette compé­ti­tion. À chaque fois, elle venait nous voir et regarder les matches. J’ai évidem­ment eu le plaisir de la rencon­trer et d’échanger avec elle !

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