Son CV impose pour une capitaine. Elena Makarova (non, aucun lien de parenté avec Ekaterina, la 12eme mondiale) a été joueuse professionnelle. Une carrière au cours de laquelle elle s’est hissée au 46eme rang mondial, a disputé à quatre reprises le troisième tour en Grand Chelem (Open d’Australie, Roland‐Garros et Wimbledon) et a joué la finale de la Fed Cup en 1999 face aux États‐Unis. La Russe revient pour welovetennis.fr sur son rôle et le passage décisif entre les juniors et le monde professionnel.
Quand avez‐vous commencé votre carrière de capitaine ?
« Cela fait dix ans maintenant que j’ai commencé à coacher. J’ai débuté avec des petits dans un club de Moscou. Je travaille avec la Fédération russe depuis quatre ans. J’étais avec différentes équipes, la première était les moins de 14 ans. C’est ma troisième année avec les moins de 18 ans. »
D’où vient cette motivation pour devenir coach ?
« Parce que je sais comment faire, c’est mon job (rires) ! J’ai été joueuse professionnelle et je voulais gagner. Maintenant, je veux que mes joueuses gagnent (sourire) ! J’adore la compétition et je leur transmets cette rage. Après c’est différent selon les joueuses. Par exemple, pour une joueuse je vais plus parler d’un aspect technique, l’autre plus sur l’aspect psychologique. »
Avec votre rôle de capitaine, suivez‐vous vos joueuses tout au long de l’année ?
« Je les vois sur les tournois du Grand Chelem, à Milan qui est un gros tournoi juniors où il y a toutes les catégories. Nous avons un entraînement à Moscou avec toutes les joueuses au National Tennis Center. Mais les joueuses voyagent essentiellement avec leur staff ou leurs parents. »
Vos joueuses ont entre 16 et 18 ans et sont dans le passage entre les juniors et le monde professionnel qui est extrêmement difficile…
« C’est une période très difficile pour les filles afin de devenir une joueuse professionnelle. Tu dois être préparée physiquement et mentalement pour franchir le cap. Chaque joueuse choisit sa manière. »
Votre numéro 1, Anna Blinkova, joue essentiellement avec les juniors, alors que la plupart des joueuses évoluent déjà sur le circuit pro ITF. Comment expliquez‐vous ce choix finalement ?
« Elle fait les deux, mais la plupart des tournois qu’elle fait sont des juniors. Le choix est fait avec le coach. Je peux donner mon avis, mais je ne peux pas décider de ce qu’elle doit faire. Pour moi, il faut mixer, moitié avec des tournois professionnels et moitié avec de tournois juniors. Tu dois rester une joueuse junior pour commencer le circuit pro. C’est un niveau totalement différent car si tu perds à tous les premiers tours de tous les tournois, ce n’est pas vraiment la meilleure préparation (sourire). »
De votre envoyé spécial à Granville
Publié le mardi 4 août 2015 à 18:00