AccueilDocuMichaël Jeremiasz : "Le French Riviera Open, j'y pensais depuis longtemp"

Michaël Jeremiasz : « Le French Riviera Open, j’y pensais depuis longtemp »

-

Ex‐numéro 1 mondial, titrés dans tous les tour­nois du Grand Chelem, membre du comité d’or­ga­ni­sa­tion de Paris 2024, Michaël Jéremiasz aime l’ac­tion et faire bouger les lignes. Naturellement, il a décidé de se lancer dans l’organisation d’un tournoi de tennis en fauteuil. Le French Riviera Open débute ce mardi à l’Académie Mouratoglou et se termi­nera le 30 septembre. Explications avec ce suractif au grand cœur, rafraichissant.…

Michaël pour­quoi ce French Riviera Open ?

Pourquoi pas (rires). Je trouve cela naturel de rendre à mon sport ce qu’il m’a donné. C’est une démarche qui me ressemble. Il faut aussi se souvenir ce que cette disci­pline m’a apporté. Les joies, les « souf­frances » aussi avec l’en­traî­ne­ment, mais quel bonheur ! Côtoyer les plus grands cham­pions, soulever des trophées, repré­senter la France. Bref, quand on a eu une carrière aussi riche, il me paraît indis­pen­sable de renvoyer l’as­cen­seur. Ma première démarche est donc d’or­ga­niser un tournoi de tennis en fauteuil, mais vous me connaissez, j’aurai sûre­ment d’autres idées.

Une autre ques­tion avec pour­quoi (rires), pour­quoi l’Académie de Patrick Mouratoglou ?

Mais vous avez vu le site ? L’hôtel, les infra­struc­tures, c’est le paradis. Tout sur le même lieu, les courts, le centre médical, les coachs, et surtout toute l’équipe de mana­ge­ment plutôt habi­tuée et rodée à orga­niser des événe­ments majeurs.

Là tu noies le poisson, on sait que c’est aussi pour autre chose…

Tu as fait une enquête ? Non bien évidem­ment, la genèse de ce projet c’est aussi l’amitié qui me lie à Patrick Mouratoglou. Cela confirme que la vie est faite de rencontre et de hasard. En fait, après mon acci­dent quand je décide de me lancer dans le tennis en fauteuil, je vais jouer à Montreuil. A l’époque, Patrick y avait installé son académie. Très vite, on fait connais­sance et Patrick me met à dispo­si­tion un prépa­ra­teur physique et suit ma progres­sion. Par la suite, je commence ma carrière. 0n se voit sur le tour, on est amis. Naturellement, quand j’ai eu l’idée de ce tournoi, je suis venu lui présenter mon projet.

Et alors ?

Et alors, vous le connaissez Patrick ou pas ?

Oui, on le connaît un peu…

Et bien vous connaissez la réponse qui se résume en un mot : Go !

Vous n’avez donc pas été surpris par sa réponse ?

Non. En revanche, je ne connais­sais pas son team, et là ce fut encore une belle rencontre. C’est d’au­tant plus impor­tant que j’ai un calen­drier un peu surchargé en ce moment (rires).

Vous êtes une star ?

Je n’aime pas le mot, disons que je suis média­tique. La candi­da­ture de Paris aux Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 a disons, boosté une certaine notoriété.

Ça vous fait plaisir ?

Si cela me permet de monter de beaux projets oui, et surtout si cela fait bouger l’idée que l’on se fait du handicap alors là je serai comblé.

Ce tournoi est un élément qui peut faire bouger les lignes ?

Évidemment, car on a prévu de faire venir des écoles, de leur expli­quer les choses avec préci­sion. Le handicap fait peur car on ne dit pas les choses. Je veux changer tout ça.

On vous sent motivé ?

Si je ne l’étais pas, je ne le ferai pas. J’ai de l’énergie, je suis bien entouré, je ne peux que réussir.

Est‐ce que vous n’en n’avez pas ras le bol de voir des images où un valide se met dans un fauteuil ?

Qu’est ce que vous insi­nuez ? Que c’est inefficace…Je vais vous dire une chose, quand Emmanuel Macron se met dans le fauteuil, il faut juste imaginer ce que cela repré­sente symbo­li­que­ment. Après ce n’était pas pas prévu ni prémé­diter et je suis fier d’avoir fait cela dans le contexte, cela avait vrai­ment du sens.

Qu’est ce que vous aime­riez dire lors de la remise des prix du 1er French Riviera Open ?

Que je suis heureux de contri­buer au déve­lop­pe­ment de ma disci­pline, que l’on fera encore mieux l’année prochaine, qu’à terme, on a la volonté de faire du French Open Riviera, l’un des plus beaux tour­nois du monde de tennis en fauteuil.

Rien que ça ?

Je vous donne rende vos ans quelques années. Le tennis en fauteuil est un sport magique, il faut juste trouver les bons angles d’ap­proche, les bons mots pour en parler. C’est ce que l’on va tenter de faire pendant ses quatre jours de compé­ti­tion. Et j’avoue que c’est assez symbo­lique d’or­ga­niser tout ça au sein d’une académie qui forme des cham­pions, où des jeunes tous les jours trans­pirent sur les courts. J’y pensais depuis longtemps.

Michaël Jeremiasz était porte‐drapeau de la délé­ga­tion fran­çaise à Rio pour les Jeux Paralympiques

Article précédent
Article suivant