Maria Sharapova a obtenu gain de cause. Sa suspension a été réduite de deux ans à 15 mois. Interrogée par Charlie Rose, la Russe a fortement critiqué l’ITF.
Au cours d’un entretien accordé à Charlie Rose pour PBS, Maria Sharapova n’a pas été tendre avec l’ITF. La décision de réduire sa suspension de deux ans à 15 mois constitue un « rejet » de l’ITF. « C’est triste à dire mais je pense que c’est un rejet de l’ITF. J’ai cette chance incroyable de pouvoir rejouer au tennis. J’étais tellement choquée lorsque j’ai reçu cet e‑mail en mars dernier car je prenais un médicament qui était légal pendant 10 ans. Mon docteur me l’avait recommandé après de nombreux tests médicaux. J’avais 18 ans et je venais de remporter un Grand Chelem. Je suis dans ma chambre et je reçois un e‑mail de l’ITF qui m’explique que j’enfreins les règles. Je me suis demandée comment je ne pouvais pas le savoir ! J’ai eu du temps pour y penser. Je me suis habituée à prendre quelque chose qui était légal. Je recevais des confirmations du laboratoire de Moscou qui me disait que c’était légal. »
Lors de son premier communiqué suite à la réduction de sa suspension, l’ancienne numéro 1 mondiale avait déjà chargé la fédération internationale sur son absence de communication : « J’ai appris que beaucoup de fédérations avaient notifié à leurs athlètes ce changement de règle. J’espère que l’ITF et les instances anti‐dopage vont étudier ce que ces fédérations ont fait afin que plus aucun autre joueur ne vive ce que j’ai vécu. »
Sharapova souligne un manque de « neutralité » au sein de l’ITF
Maria Sharapova va encore plus loin en expliquant que l’ITF manque de « neutralité » et que l’instance internationale a souhaité faire de son cas « un exemple ». « J’avais été sanctionnée pour 2 ans mais l’ITF voulait me bannir pour 4 ans… Les membres de la commission d’arbitrage qui m’avaient entendu avaient été choisis par l’ITF. Je suis allée à l’audition en sachant que les personnes à qui j’allais parler avaient été choisies par les gens avec qui j’étais en conflit. Pour moi, ce n’est pas un signe de neutralité. Le TAS est neutre (…) Je n’ai jamais voulu y croire mais je commence à penser qu’ils ont voulu faire un exemple. »
« Je suis née pour être une guerrière »
Alors qu’elle reviendra sur le circuit en avril 2017, Maria Sharapova n’a rien perdu de sa combativité légendaire malgré cette période très difficile. Elle le dit devant Charlie Rose. « Je n’ai jamais utilisé le mot abandon dans ma vie. Je ne crois pas au renoncement. Je ne crois pas aux « non ». Je fais face aux épreuves. Je suis née pour être une guerrière. »
Publié le jeudi 6 octobre 2016 à 10:29