AccueilTroicki : "Un vrai cauchemar"

Troicki : « Un vrai cauchemar »

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Présent à Umag, Viktor Troicki s’est confié sur sa suspen­sion de 18 mois, annoncée ce soir par la Fédération Internationale de Tennis. Le Serbe, 53ème joueur mondial, vit « un vrai cauchemar ».

Troicki suspendu 18 mois !

« C’est le moment le plus dur de ma carrière et de ma vie. Je suis inno­cent. Je n’ai jamais pris aucune substance prohibée, ni pensé un jour à le faire. Je n’ai pas menti. C’est terrible pour moi… » C’est en ces termes que Viktor Troicki décrit ce qu’il vit, à l’an­nonce de sa suspen­sion de 18 mois, pour viola­tion du code anti‐dopage le 15 avril dernier, lors du tournoi de Monte‐Carlo. A cette occa­sion, il avait dû se soumettre à un contrôle, mais avait refusé le prélè­ve­ment sanguin, étant alors, selon ses dires, souf­frant. Présent à Umag, le Serbe s’est confié à USA Today. Et donne sa version de l’affaire.

« La médecin qui se char­geait des tests m’a dit que je semblais très pâle et malade », se rappelle‐t‐il. « Elle a ajouté que je pouvais ne pas faire le test si j’écri­vais une lettre expli­ca­tive à l’ITF à ce sujet. » Mais pas seule­ment ! Le Serbe va plus loin : « Elle m’a dicté la lettre et m’a laissé partir sans que j’ai eu à faire le prélè­ve­ment sanguin. Elle était tout à fait conci­liante et compré­hen­sive. » Une version bien diffé­rente de celle avancée par l’ITF : « M. Troicki a donné un prélè­ve­ment d’urine, mais pas de prélè­ve­ment sanguin. Face à un tribunal indé­pen­dant, il a invoqué avoir été assuré par la contrô­leuse qu’il lui serait permis de ne pas donner d’échan­tillon s’il le justi­fiait pour ce jour. Cependant, le tribunal a conclu que la contrô­leuse avait dit à M. Troicki qu’elle n’était pas en mesure de lui confirmer que son excuse était valide et, ainsi, qu’elle ne lui avait donné aucune assu­rance. »

« Elle m’a dicté la lettre et m’a laissé partir ! »

Viktor Troicki se sent ainsi lésé. Et ne comprend toujours pas. « Maintenant, me voici accusé d’avoir refusé de me soumettre à un contrôle sanguin sans justi­fi­ca­tion… C’est un vrai cauchemar. Le pire, c’est que j’ai eu un prélè­ve­ment sanguin de la même contrô­leuse le matin suivant… C’était tout à fait négatif et tota­le­ment propre. » Néanmoins, selon l’ar­ticle 2.3 du code anti‐dopage, le refus de se soumettre à un contrôle constitue une viola­tion, au même titre que l’uti­li­sa­tion d’une substance inter­dite. A moins d’une justi­fi­ca­tion convain­cante. Apparemment, la sienne ne l’était pas…

Mais le bour­reau de l’équipe de France lors de la Coupe Davis 2010 n’a pas dit son dernier mot. Loin de là. Démarche légi­time ou non – chacun se fera son idée -, le Serbe a décidé de saisir le Tribunal Arbitral du Sport. « Je mets ma confiance dans la court arbi­trale du sport, à Lausanne. J’espère vrai­ment qu’ils verront la vérité et qu’ils la trou­ve­ront. Il n’y en a qu’une. » Résolu, il affirme avoir été trompé par la médecin en charge du test. « Les règles anti‐dopage sont sévères et elles doivent le rester. Mais, dans mon cas, c’est clai­re­ment une erreur du contrô­leur, qui est aussi médecin. Elle m’a laissé partir comme ça, m’a aidé et m’a rassuré sur le moment. Mais, selon moi, une fois qu’elle s’est rendue compte qu’elle n’avait pas suivi la procé­dure exacte, elle a tourné sa veste. »

Qui a raison ? Qui a tort ? En atten­dant, et pour le moment, Viktor Troicki, ex‐12ème joueur mondial, est suspendu jusqu’au 24 janvier 2015.