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T’es Nadal ou Federer ? (1÷7)

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Voilà le dossier que GrandChelem voulait ouvrir depuis main­te­nant deux ans. Après avoir attendu patiem­ment que Rafael Nadal se construise un person­nage et un palmarès qui souffre la compa­raison avec le Maître Federer, l’heure est venue d’ana­lyser, thème par thème, ce qui relie et sépare vrai­ment les deux cham­pions, vain­queur de 18 des 20 derniers Grands Chelems joués. Bienvenue dans le monde de l’ex­cep­tionnel à tous les étages.

Education et bonnes manières

Nadal
L’anecdote est tout fraîche. Les familles Nadal et Federer se croisent au dernier US Open : « – Désolé pour votre fils. Félicitez pour la médaille d’or aux JO. – Nous n’y manque­rons pas. Bonne chance pour le vôtre en finale. » Qui parla le premier ? Quelle impor­tance tant la soli­dité des deux entou­rages semble fait du même roc du respect et de l’union autour d’un projet pour le fils tennisman. Avec peut‐être des condi­tions encore plus favo­rables pour Nadal. Fils d’un gros entre­pre­neur, neveu d’un grand foot­bal­leur et d’un autre tonton, prof de tennis, Rrrafa est né dans un entou­rage baigné de posi­ti­visme et de déci­sion collec­tive. Après des débuts un peu tendus où Federer se plai­gnait juste­ment de l’en­va­his­se­ment du clan Nadal et du coaching bruyant d’oncle Toni, la rencontre de pres­tige à Majorque en 2007 sur le terrain mi rouge mi vert a permis à la famille Nadal de rece­voir Federer « à la maison » et d’en­clen­cher un échange fruc­tueux entre les deux rivaux. Depuis, c’est une forme de fasci­na­tion qui lie les deux joueurs. Nadal semble sincè­re­ment triste de devoir humi­lier Federer sur terre ou de le battre dans son jardin à Wimbledon. Federer fait sentir son manque à être privé de revanche en finale de l’US Open. On attend le jour où tel Ayrton Senna bouclant son tour de chauffe à Monza en décla­rant sa flamme à Alain Prost, Rafael lâche aussi un « I miss you, Roger ». Avec l’ac­cent bien sûr. 

Federer
Issu d’une famille aisée, équi­li­brée et spor­tive… comme Nadal, Federer a touché à tous les sports… comme Nadal, et en dehors du tennis aurait pu épouser une carrière de foot­bal­leur… comme Nadal (car mon Bâle vaut bien ton Real). Garçon plutôt intré­pide, farceur, à la fois humble et très confiant en ses capa­cités, Roger se distingue en junior par une capa­cité inso­lente à l’ana­lyse du jeu, y compris en se pronon­çant sur les erreurs repé­rées lors des matches des grands cham­pions admirés à la télé. Très émotif en début de carrière (voir Sur Grand écran 16–9), Federer a juste­ment vu ce qui lui en coûtait d’ef­fort pour ne plus gaspiller son énergie, alors ne lui parlez pas de cham­pion inné ou de génie naturel. Pour lui, « on ne naît pas cham­pion, on le devient » et il sait le chemin de souf­france person­nelle que fut son appren­tis­sage surtout au moment de ses débuts sur le circuit. Marque d’un rêve qui l’étonne encore chaque jour, Roger le petit Bâlois rappe­lait dans un blog tenu à Tokyo en 2007 la modestie de ses ambi­tions initiales : « J’espérais juste un jour être suffi­sam­ment bon en tennis pour jouer avec mes copains à la maison, à Bâle. Et voilà où j’en suis main­te­nant. J’ai beau­coup de chance et je peux vous certi­fier que je ne prends rien de ça pour acquis. Et jamais je ne le pren­drai ». Du Nadal dans le texte.

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