AccueilExhibitionL'Adria Tour de Djokovic était-elle irresponsable ?

L’Adria Tour de Djokovic était‐elle irresponsable ?

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Novak Djokovic tenait à relancer le tennis en orga­ni­sant une exhi­bi­tion en grandes pompes dans les pays des Balkans, à savoir l’Adria Tour. Les images de la première étape à Belgrade avait « choqué » ou du moins surpris puisque les tribunes étaient bondées, aucun geste barrière était appliqué (pas de port du masque, aucune distan­cia­tion physique, etc) et les joueurs se sont retrouvés en boite de nuit sans aucune précau­tion sani­taire. Le basket­teur du Partizan Belgrade Nikola Jankovic avait été contrôlé positif au Covid‐19 et ce dernier a été au contact des diffé­rents joueurs tout au long du week‐end.

Une semaine plus tard, les images sont iden­tiques à Zadar en Croatie : les invités de Novak Djokovic partagent une partie de basket, les tribunes sont remplies, aucun geste barrière… Problème, quelques heures avant la finale entre Novak Djokovic et Andrey Rublev, Grigor Dimitrov annonce avoir été testé positif au Covid‐19. La finale est annulée et l’organisation demande à « toutes les personnes suscep­tibles d’avoir été en contact au moins dix minutes avec Grigor Dimitrov de se placer en quaran­taine ». Ce lundi, c’est Borna Coric et l’entraîneur de Grigor Dimitrov qui sont contrôlés posi­tifs. Novak Djokovic, lui, refuse d’être testé en Croatie car selon son entou­rage, il ne présente aucun symp­tôme. Une déci­sion qui interpelle.

Toutes les images de son Adria Tour n’ont désor­mais plus la même saveur et cette exhi­bi­tion ternit l’image de la petite balle jaune. Les joueurs ont pu voyager entre les pays, les gestes barrières étaient tota­le­ment absents. Sous le feu des critiques, le clan Djokovic a réagi par l’intermédiaire du frère Djordje comme le rapporte le média croate Jutarnji : « Il a été très diffi­cile pour Novak d’encaisser cette nouvelle. Nous avons pris toutes les mesures pres­crites par les gouver­ne­ments de Serbie et de Croatie. » Même s’il se défend, le clan Djokovic, à l’ori­gine de l’Adria Tour, risque de discré­diter le travail des instances inter­na­tio­nales qui font tout pour permettre une reprise sûre et en toute sécu­rité du circuit.