24 cita­tions pour comprendre le Roi « Rodgeur »

Roger Jaunin a signé un ouvrage inti­tulé Roger Federer Number One aux editions Favre. Nous avions reçu la réédi­tion en 2007 avant Roland Garros. Sa lecture est encore plus inté­res­sante après ce dimanche histo­rique. Nous avons compilé les meilleures cita­tions de cet ouvrage qui retrace le parcours de ce cham­pion d’ex­cep­tion. A la lecture de ce petit flori­lège, on vérifie aussi l’adage selon laquelle c’est dans les livres que l’on apprend des choses..

Lors de ces études tennis­tiques au centre d’Ecublens,Roger Federer a dû quitter sa ville natale Bâle. Il a été accueilli par une famille, la famille Christinet et un certain Vincent, compa­gnon de jeu de Roger.
On se bagar­rait, on jouait tous les soirs au basket, au ping‐pong. Les entrai­neurs lui repro­chaient son manque de ponc­tua­lité, il n’en avait rien à cirer. Même les jours d’examen, à l’école, il fallait aller le secouer trois fois pour qu’il sorte du lit

Lorsqu’il quitte Ecublens pour Bienne, c’est Yves Allegro qui devient sa « maman », en effet c’est avec lui qu’il partage un appartement
J’étais son ainé de trois ans, lui jouait à la Playstation… c’est moi qui faisais la bouffe le plus souvent

Après sa première appa­ri­tion et sa première défaite sur le tour face à l’Argentin Lucas Arnold à Gstaad en 1998

Ce qui m’a surpris, c’est que j’avais tout à fait les moyens de remporter ce match

André Agassi, après sa première rencontre face à Federer, à Bâle en 1998

J’ai été impres­sionné par son jeu. Je trouve qu’il possède un instinct formi­dable et qu’il tape formi­da­ble­ment dans la balle. J’aime cette combi­naison de qualités.

A la fin de sa première année sur le circuit, Roger présente le bilan suivant : 2 victoires et 4 défaites
Je sais que la route est encore longue. Mais en quelques matchs, j’ai appris beau­coup de ce qui désor­mais m’attend.

A Marseille en 1999, après sa victoire face à Carlos Moya

Lorsque je joue bien, je peux battre n’im­porte qui !

Marc Rosset après sa victoire en finale, toujours à Marseille, face à Roger, en Février 2000

J’ai gagné trois fois ici, mais c’est à son visage que vous devez vous habi­tuer. Des finales, Roger en gagnera beaucoup !

Après la choix de quitter son coach histo­rique Peter Carter pour Peter Lundgren

Je devais choisir entre les deux Peter, Lundgren et Carter. J’a fait ce choix au feeling. Je connais Peter Carter depuis dix ans.. Il m’a beau­coup aidé, mais je devais tran­cher. Je pense qu’il a compris et qu’il respecte ma décision.

Mirka au sujet de sa rencontre aux Jeux Olympique d’Athènes

Je le trou­vais drôle, sympa­thique, parce qu’un peu… folle

Lors de la crise dans l’equipe suisse avec Jakob Hlasek

Je ne peux plus, je ne veux plus jouer avec Jakob Hlasek sur la chaise. Je n’en peux plus, je ne continue pas comme cela. Perdre un match comme celui‐ci (NDLR : Il venait de perdre contre Escudé), le perdre comme je l’ai perdu me détruit. Et c’est ma carrière qui est en jeu !

Après sa campagne à Wimbledon en 2001 qui marque un tour­nant

Ce dont je suis le plus fier c’est la manière dont je me suis comporté ici. Je suis parvenu à demeurer concentré et calme jusqu’à ma rencontre contre Tim Henman. C’est pour moi quelque chose de nouveau.

Concernant le décès inna­tendu de son ancien coach et ami Peter Carter victime d’un acci­dent de la route en Afrique du Sud

Lorsqu’il vous arrive quelque chose comme la mort d’un ami, c’est tout votre vie qui change. C’est un peu comme si toutes vos certi­tudes s’en­vo­laient et, du coup, le tennis perd de son importance.

Après sa défaite en 2003 à Roland Garros face à Horna

Je ne sais pas combien de temps il va me falloir pour digérer tout cela. Une nuit… une semaine…un an peut‐être. Mais ce que je sais, c’est que si j’ai réalisé quelques progrès sur terre battue, je suis encore loin du compte.

Suite à cette défaite, Roger n’a pas été épargné par les médias, situa­tion qu’il n’a pas accepté

J’ai été blessé. Certains écrits m’ont fait mal, j’ai souf­fert. Jusqu’ici, j’avais toujours joué le jeu, j’at­ten­dais d’être payé en retour.

Federer gagne son premier wimbledon en 2003, et tout le monde s’en­flamme et notam­ment Boris Becker

« Le futur du tennis est arrivé »

Roger aime les coupes et se remé­more son premier succès sur le gazon londo­nien

Cent fois, j’ai revécu dans ma tête la même scène. J’étais là, assis sur ma chaise, et je regar­dais la coupe, posée à quelques mètres de moi. Je me disais : elle est belle, elle brille, c’est… le soleil »

André Agassi après sa défaite en finale de l’US Open en 2005

Je tiens à te féli­citer pour le jeu que tu as produit ici, non seule­ment aujourd’hui en finale, mais encore sur l’en­semble du tournoi. Tu as mérité de remporter cette épreuve, et c’est une inspi­ra­tion de te voir jouer.

En 2004, Roger décide de se séparer de Lundgren

Ensemble, nous avons réalisé de très bonnes choses et je n’ou­blierai jamais ce qu’il m’a apporté. Mais il arrive fata­le­ment qu’un jour on devienne moins réceptif au discours de l’autre, et je crois que c’est ce qui s’est passé. Désormais, et pour quelques temps sans doute, je voya­gerai sans coach. Je crois être capable d’ana­lyser le jeu, les condi­tions, les circons­tances tout seul. J’assume et j’assumerai..

Sur son nouveau statut en tant que numéro 1 mondial

En fait, je suis très sensible à l’image que les gens, et pas seule­ment les amateurs de tennis, peuvent avoir de moi. Pour être franc, j’ai plaisir à donner celle de « quel­qu’un de bien », sur le court et en dehors. Et dans mon esprit, « quel­qu’un de bien » c’est un gars qui ne triche pas, qui essaie d’être dispo­nible, qui ne se prend pas la tête au prétexte qu’il est un bon joueur de tennis.

Lors du match de Coupe Davis en Roumanie, toujours sur la place de numéro 1

Les gens se bous­cu­laient pour obtenir un auto­graphe, on m’a collé trois gardes du corps. Aujourd’hui, on m’ob­serve plus qu’hier, je sais que je dois être irré­pro­chable sur et en dehors du court.

Refusant qu’on prenne une photo de lui avec Mirka en boite de nuit après la défaite de l’equipe suisse face à la France en 2004

Je ne sors jamais en boîte, je ne voudrais pas que les gens pensent que je fais la fête après une défaite

Après sa défaite face à Kuerten à Roland Garros

Aujourd’hui je sais que, pour moi, le tournoi de Roland Garros sera certai­ne­ment le plus diffi­cile à conquérir

Hewitt battu à plusieurs reprises par Roger

Je suis un bon joueur de tennis, j’ai été numéro 1 mondial et je continue à gagner des matches. Sauf… contre Federer.

Lorsqu’il prend Tony Roche comme coach

Il a énor­mé­ment d’ex­pe­rience et il met le doigt sur des petits détails qui ont de l’im­por­tance. Il ne s’agit pas de choses très précises, mais aujourd’hui j’ai l’im­pres­sion que mon jeu est meilleur, plus complet. Je dispose d’une plus grande variété de coups…en fait, je trouve que j’ap­prends vite. 

Toutes ces cita­tions sont extraites du livre, Roger Federer, Number One, Roger Jaunin, Edition Favre, le Matin

Publié le lundi 6 juillet 2009 à 08:45