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Bof, bof…

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Rafael Nadal domine Ivan Ljubicic en huitièmes de finale de Roland Garros, 7–5 6–3 6–3, en 2h26 de jeu. Il accède aux quarts de finale, où il affron­tera Gilles Simon ou Robin Söderling.

Les matches se suivent et se ressemblent pour le numéro un mondial. Des matches ennuyeux, sans saveur, marqués de fautes et sans inten­sité. Contre Papy Ljubi, aujourd’hui, comme avant‐hier, il a fait le boulot sans convaincre. Plus frin­gant que son antique adver­saire, il a pris le dessus à l’usure, assez aisé­ment, mais sans démons­tra­tion de force. On a le senti­ment que si papy avait vrai­ment fait de la résis­tance, le scénario du match aurait pu être tout autre. Breaké à deux reprises, Rafa a d’ailleurs remporté le premier set 7–5 avec pas mal de diffi­cultés au terme d’une manche purge – cinq points gagnants, 12 fautes directes pour le Majorquin, 11 pour 22 côté Ljubicic. « Il y avait beau­coup de vent aujourd’hui, c’était gênant, très diffi­cile à jouer », a‑t‐il expliqué à la sortie du court. « Je m’amé­liore au fil du tournoi. Je joue mieux et je vais essayer de conti­nuer dans cette voie. » C’est vrai qu’il y a du mieux, un mieux progressif, sur certaines phases de jeu et dans certains secteurs. Mais il lui manque vrai­ment, pour le moment, une constance et une inten­sité qu’ont certains autres – Djokovic ou Ferrer, pour ne pas les citer. Egalement ce brin de folie et ces inspi­ra­tions géniales qu’on lui connais­sait l’année dernière. « Avec Nadal, c’est du théâtre », nous avait expliqué Jean‐Paul Goude, au court d’un entre­tien. Aujourd’hui, ce théâtre est bien triste et sans relief.