Absent des courts depuis huit mois et opéré de la hanche le 13 mai 2009, David Nalbandian effectuera son retour officiel au tournoi d’Auckland 2010. L’Argentin, qui avait atteint la troisième place de l’ATP le 20 mars 2006, pourrait bien venir bouleverser la hiérarchie mondiale.
Très tôt, David Nalbandian fait ses premières balles sur les deux courts en ciment construits pour lui par son grand père. Doté d’un talent certain, il est très rapidement repéré par les spécialistes. Il devient professionnel en 2000 mais ce n’est qu’en 2002 que l’Argentin décroche ses premiers tournois, à Bâle et Estoril.
En 2003 et 2004, Nalbandian ne parvient pas à remporter de tournoi mais reste parmi les meilleurs en atteignant neuf quarts de finale, trois demi‐finales et cinq finales. En 2005, il devient le Maître du tennis grâce à sa superbe victoire à la Masters Cup de Shanghai en battant Guillermo Coria, Ivan Ljubicic, Nikolay Davydenko et Roger Federer.
Toujours aussi constant, Nalbandian décroche la troisième place du classement ATP en mars 2006 et ajoute un tournoi à son palmarès à Estoril.
En 2007, il s’adjuge deux Masters 1000. Lors du Masters de Madrid, David Nalbandian réussit un beau coup en éliminant en quarts de finale le numéro deux mondial, Rafael Nadal, en demies, Novak Djokovic alors numéro trois et en finale, Roger Federer, numéro un. Deux semaines plus tard, l’Argentin remporte le Masters de Bercy aux dépens de Rafael Nadal.
2008 est une nouvelle année pleine de succès avec un titre à Stockholm, trois finales, une demi‐finale et deux quarts de finale. Malheureusement, il ne défend pas longtemps ses chances à cause d’une blessure qui le contraint à arrêter sa saison trois mois après avoir remporté le tournoi de Sydney. En mai, une opération de la hanche l’oblige à repousser son retour jusqu’au mois de décembre au cours duquel il revient en grande forme, s’adjugeant l’exhibition de San Juan qui l’oppose à Nicolas Massu avant de remporter la Coupe d’Argentine en venant à bout de Marcos Baghdatis.
L’année 2010 promet d’être plus intéressante que jamais. Avec un Roger Federer souvent poussé dans ses derniers retranchements, un Rafael Nadal à la recherche de sa meilleure forme, tous les espoirs sont permis aussi bien aux jeunes qu’aux « revenants » comme Carlos Moya et surtout David Nalbandian. Lucide, il sait qu‘il devra se réadapter : « Il me faudra au moins deux mois pour retrouver toutes mes sensations. ». Mais il ajoute « je suis vraiment impatient de revenir. Mon opération ne change en rien à mes objectifs : je veux toujours gagner la Coupe Davis et un Grand Chelem avant de prendre ma retraite. ». Il est à souhaiter que son caractère bien trempé ne le pousse pas à bouder une nouvelle fois les conférences de presse comme ce fut le cas lors de la finale de la Coupe Davis remporté par l’Espagne en 2008.
Avec David Nalbandian et Juan Martin del Potro, l’Argentine a le vent en poupe.
Publié le samedi 26 décembre 2009 à 10:02