Sur le plateau de Canal+, Jo‐Wilfried Tsonga est longuement revenu sur sa demi‐finale perdue face à Novak Djokovic. Déçu mais pas dévasté, le Français veut positiver pour la suite.
Racontez‐nous cette demi‐finale Jo…
Novak a fait un grand match. Il a tout retourné, il était partout, il courait incroyablement bien. C’était difficile de le mettre hors de position malgré de bons passages de ma part. Je reviens bien dans le 3e set. En début de 4e, je sers avec les balles neuves et il retourne tout. Ce n’est pas facile quand le relanceur arrive à retourner le serveur sur des balles neuves. La balle arrive, fuse et c’est difficile de la contrôler. Bref. Je ne fais pas non plus un très grand jeu de service et ça suffit à me breaker. Et puis comme c’est un grand joueur, il garde son service jusqu’au bout et je finis par perdre.
Quel est votre état d’esprit ce soir ?
Je suis un peu déçu parce que ce sont deux formidables semaines qui s’arrêtent. J’ai vécu des moments fabuleux pendant ces 15 jours, je suis donc déçu mais quand même fier de moi. J’étais arrivé sur ce tournoi avec la certitude que je pouvais faire quelque chose. Je suis allé en demi‐finale, j’aurais aimé aller beaucoup plus loin mais c’est déjà bien.
Vous semblez être plus philosophe, notamment dans votre manière de digérer les défaites.
Les défaites, il faut s’en servir. Je vais regarder les DVD du match, voir ce que j’ai bien fait, ce que j’ai mal fait, ce que mon adversaire a bien et mal fait. Je vais faire tout ça sans me prendre la tête, sans m’effondrer. Après certaines défaites, souvent on est déçu, on a envie de mourir. Non je déconne ! (Rires) Mais moi, j’essaie de me dire qu’à chaque jour suffit sa peine, que demain sera un nouveau jour et qu’il va se passer de nouvelles choses. On ne s’arrête pas à une défaite en demi‐finale de Wimbledon. Ça reste très important comme moment dans une carrière. Aller en demie c’était super, c’est déjà bien. J’espère que ça va me donner des ailes pour continuer à bien jouer dans les prochains tournois.
On vous sent de plus en plus ouvert, décidé à partager ce que vous vivez.
Souvent quand on est joueur de tennis, on est jeune, on se regarde beaucoup. Du coup, on se renferme sur soi‐même. Depuis quelques temps, j’ai pris conscience de la chance incroyable que j’ai de faire ce que je fais. Et j’ai envie de faire partager un peu ce que je vis au quotidien.
Publié le vendredi 1 juillet 2011 à 19:21