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La confé­rence de presse de Serena

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Après son point de péna­lité qui lui a coûté le match, Serena Williams s’est expli­quée en confé­rence de presse, où elle a gardé la tête haute dans une certaine classe, malgré la fin cruelle.

Pour une meilleure compré­hen­sion, qu’avez-vous dit à la juge de ligne ?
J’ai dit quelque chose qui m’a valu un point de péna­lité. Malheureusement c’était sur une balle de match.

Qu’avez-vous dit ?
Ce que j’ai dit ? Vous n’avez pas entendu ?

Comment considérez‐vous ce que la juge de ligne a dit ? Apparemment, vous aviez un problème vis‐à‐vis de cela ?
En fait, toute l’année, je n’ai… Je n’ai jamais reçu une faute de pied, et d’un coup, dans ce tournoi, on m’en compte. Je ne dis pas que je n’en fais pas, mais comme… je ne sais pas. Je ne vais pas m’asseoir ici et m’excuser. Si j’ai fait une faute de pied, j’ai fait une faute de pied. Ça s’est passé ainsi, c’est comme ça.

Pensez‐vous que la juge de ligne avait une raison de se sentir menacée ? Apparemment elle a déclaré avoir été menacée.

Elle a dit qu’elle s’est sentie menacée ? Elle vous a dit ça ?

Je ne fais que répéter ce quil a été dit à l’arbitre de chaise.
Je ne me suis jamais battue de toute ma vie, alors je ne vois pas comment elle aurait pu se sentir menacée.

Avez‐vous l’impression que l’arbitre de chaise l’ait appelé ou bien pensez‐vous qu’elle soit venue de son propre chef à lui ?

Je ne sais pas. Je pense qu’elle est venue d’elle-même, et qu’elle a dit les choses. Je ne sais pas. Je n’étais pas à côté d’elles. J’étais prête à jouer le point suivant.

Êtes‐vous dévastée de la façon dont un match de cette impor­tance finisse de cette manière ?
Évidemment, je ne suis pas content, mais c’était… je ne sais pas. Je voulais me battre. Je me bats toujours quand je suis mené, et j’essaye. J’avais l’intention de servir quelques aces, mais j’imagine que ça n’a pas fonctionné.

Kim avait l’air affligée également.

Je ne pense pas qu’elle ait vrai­ment compris. Je ne pense pas qu’elle ait compris que c’était un point de péna­lité, ce qui voulait dire que je perdais le point et le match. C’était ça l’histoire. Je pense que l’arbitre de chaise aurait dû dire quelque chose.

Avez‐vous dit quelque chose que l’arbitre de chaise a inter­prété comme une menace ? Avez‐vous dit quelque chose à la juge de ligne qui pouvait être consi­déré comme une menace ?

Non. Je ne l’ai pas menacé, je n’ai pas dit… Pour être honnête, je ne me rappelle pas. J’étais dans le feu de l’action. Vous savez, chacun se bat pour chaque point. C’était un point crucial, à 15–30. À ce moment‐là, vous essayez juste de continuer.

Avez‐vous réalisé que la juge de ligne est allée au filet pour voir l’arbitre de chaise, alors que vous aviez déjà eu un aver­tis­se­ment au premier set, ce qui pouvait signi­fier un point de péna­lité et la fin du match ?

Non. Je ne pensais pas avoir un point de péna­lité. Je n’y ai pas pensé. J’ai essayé d’être plus posi­tive sur le court après. Aujourd’hui, c’était diffi­cile. Je n’ai pas joué mon meilleur tennis, je sentais que je faisais plus d’erreurs que lors de tous mes autres matchs précé­dents réunis. Et c’était… c’était juste très diffi­cile pour moi.

À quel niveau pensez‐vous que cela discré­dite le match ?
Je ne pense pas que ce soit le cas. Je pense que Kim a très bien joué, elle est arrivée avec un plan tactique. Je pense que la prochaine que nous nous rencon­tre­rons, j’en saurai plus sur son jeu, à quoi m’attendre, et ce que je devrai faire.

Regrettez‐vous avoir perdu votre sang froid à la fin de la première manche et après cette balle de match ?

Je n’ai pas vrai­ment pensé à avoir des regrets. J’ai essayé de… ce que j’ai fait, j’ai essayé de ne pas vivre en disant « J’espère, j’espère. » Mais, j’étais présente, je me battais, j’ai essayé et j’ai fait de mon mieux.

Pensez‐vous que peut‐être la météo et l’incertitude concer­nant les matchs vous ont fait perdre votre sang froid ?
Quoi ? C’est la ques­tion la plus stupide que je n’ai jamais entendu. La météo me faire perdre mon sang froid ? D’habitude c’est quand il fait chaud que vous perdez votre sang froid, pas quand il fait froid. Allons.

Cela a‑t‐il affecté votre concentration ?
Pas vrai­ment. Je suis une joueuse très intense. Mes idoles étaient John McEnroe, Martina Navratilova et ensuite Monica Seles. Un sacré mélange. Je suis très intense, je donne 200% dans tout ce que je fais, que je joue au tennis ou que je fasse autre chose. Je me donne à fond.

Vous dites toujours que vous êtes quelqu’un de fier. Pouvez‐vous nous dire ce que vous avez dit sur le court, s’il-vous-plaît ?

Je ne pense pas que ce soit néces­saire pour moi d’en parler. Je laisse passer, et j’essaye de faire mieux, de l’oublier.

Vous avez laissé aller vos émotions. Vous très calme main­te­nant alors que vous avez perdu.

J’essaie d’être profes­sion­nelle. Je pense que Kim a joué un match magni­fique, et que j’ai bien joué égale­ment. J’aurais pu mieux jouer, et je vais rentrer à la maison. Je peux faire mieux, ce qui m’ex­cite encore plus. Il y a eu quel­qu’un qui m’a donné la volonté de rentrer chez moi, de travailler, de courir, et de faire mieux. Je ne suis pas une mendiante qui va demander une autre chose, parce qu’il existe des règles, et je les ai dépassées.