AccueilLa France qui gagne - Portrait de la Torche Humaine (4/6)

La France qui gagne – Portrait de la Torche Humaine (4÷6)

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La Torche Humaine

Son histoire

Né le 17 avril 1985, la Torche Humaine est une véri­table tête brûlée même
si les années aidant, il a acquis un peu de matu­rité par la force des choses.
Depuis le début de sa carrière, on peut séparer son acti­vité en deux temps.
Les temps chauds, la Torche Humaine gagne tous les tour­nois auxquels il
parti­cipe : deux chal­len­gers (Togliatti, Nottingham) et un futur (Lanzarote)
en 2004, un chal­lenger (Léon) et un futur (Saint‐Dizier) en 2005, un
chal­lenger (Rennes) et encore des futurs (Bath, Lille) en 2006, son premier
titre (Bangkok), son premier Masters Series (Bercy) et sa première finale
de Grand Chelem en Australie. Et puis les temps froids, ceux des blessures
à répé­ti­tion, le dos, les abdo­mi­naux, l’épaule, et la tête alouette. Autant de
temps d’arrêt pour la Torche Humaine obligée de ronger son frein et de
déve­lopper une philo­so­phie de la vie qui lui permettra de passer une nouvelle
épreuve : son opéra­tion au genou à l’été 2008 pour un nouveau retour
gagnant express. Depuis la Torche Humaine a prévenu : « Ma carrière sera
peut être courte mais intense ».

Son super pouvoir

L’embrasement. En présence d’oxygène, la Torche Humaine peut créer
une enve­loppe de feu autour de n’importe quelle partie de son corps et se
mettre alors à voler sur le terrain. S’il est en diffi­culté, il peut aussi projeter
des boules de feu en coup droit ou en revers. En ultime recours, sur des
balles de break adverse, il peut générer une explo­sion d’aces qui dégage
l’énergie équi­va­lente d’une nova. Il n’y avait qu’à regarder la tête de James
Blake après sa demi‐finale à Bercy pour comprendre que lui aussi avait
vu les étoiles. Il arrive néan­moins que par manque d’oxygène, par ennui,
ou dès qu’il n’a plus de briquet sur lui, la Torche Humaine se consume
lente­ment et ne parvienne plus à rallumer la flamme. Voir son match contre
Robredo à l’US Open (manque d’oxygène), contre Benneteau à Miami (ennui
profond) ou Davydenko aux Masters (plus d’allumette). Le burn out du
corps de la Torche Humaine peut égale­ment conduire à des inflammations
arti­cu­laires qui l’immobilisent un temps à l’infirmerie mais lui permettent
aussi de refaire le plein d’énergie.


Son grand chelem

L’Open d’Australie, forcé­ment et pas unique­ment parce que la Torche
Humaine y a atteint sa première finale de Grand Chelem après ce glorieux
parcours 2008, mais égale­ment parce que la menta­lité des Australiens,
pays des hommes forts, colle parti­cu­liè­re­ment avec son carac­tère tout feu
tout flamme. Là‐bas la Torche Humaine est défi­ni­ti­ve­ment rentrée dans
le coeur des Wallabies comme le Mohamed Ali du tennis. On peut aussi
avoir le pres­sen­ti­ment que le nouveau super‐héros du tennis fran­çais sera
adoré par le public de Wimbledon, temple des serveurs‐volleyeurs qui
consacra en son temps un autre gros allumé comme Ivanisevic. Mais c’est
surtout à Roland‐Garros que la Torche peut créer la surprise. Porté à bout
de bras par un public pari­sien conquis depuis sa victoire à Bercy, il a toutes
les armes de la terre pour être plus qu’un outsider. « C’est un challenge
que j’ai envie de relever. Je peux bien jouer sur terre battue. Je pense que
je pour­rais en surprendre plus d’un ». On n’en doute pas un seul instant