AccueilLi : "L'âge ne veut rien dire"

Li : « L’âge ne veut rien dire »

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C’est toute souriante et guille­rette que Na Li a fait son appa­ri­tion dans la salle de presse. Il faut dire qu’elle a été accueillie sous les applau­dis­se­ments. Encore un peu étonnée de se retrouver en finale de Roland Garros cette année, elle compte bien faire jouer son expé­rience de fina­liste à l’Open d’Australie en début d’année pour mieux aborder la dernière marche.


Est‐ce‐que le match a été plus facile que prévu ?

« Non, ce n’était pas facile. C’est toujours dur de jouer contre Maria. Elle se bat sur tous les points. Même quand j’ai eu une balle de match, je me suis dit : « Tu peux gagner le match, ou pas. » Et elle, elle n’a jamais aban­donné, c’est donc toujours dur ».

Quelle adver­saire préférez‐vous pour la finale ?

« Attendez ! Je sors, je viens de me battre sur le court, je vais attendre… ».


Que repré­sente pour vous de jouer une finale ici, à Roland Garros ?

« C’est une superbe expé­rience dans ma carrière. C’est aussi quelque chose d’im­por­tant pour le tennis chinois. Ils ont retransmis le match en direct à la télé­vi­sion chinoise. Je pense que beau­coup d’en­fants ont pu voir ce match, et se disent que, peut‐être un jour, ils pour­ront faire pareil, voire mieux ».

Pouvez‐vous nous expli­quer ce que vous avez fait au niveau travail, cette saison, pour améliorer ?


« Je ne sais pas, j’ai changé d’équipe. Ensuite, tout s’est super bien passé ! Sans doute que c’est mon équipe qui m’a donné confiance en moi.
Quel est votre senti­ment par compa­raison à votre acces­sion à la finale à Melbourne, en Australie ? Etes‐vous plus heureuse ?
Melbourne, c’était plus exci­tant parce que c’était la première fois que je faisais une finale. Là, comme je suis déjà allée en finale une fois, c’est sans doute moins exci­tant. Mais je ne peux pas m’ar­rêter ici ! ».

Vous avez dit que vous préfé­riez jouer contre une grosse cogneuse comme Sharapova que contre une joueuse à l’es­pa­gnol, et qui vous fait courir. Si vous tombez contre Schiavone ?

« Eh bien, je jouerai ! Maintenant, je ne peux plus rien faire, je suis en confé­rence de presse, j’ai gagné mon match. Maintenant, tout dépendra de l’ad­ver­saire. Je verrai bien qui va arriver, et je verrai qui contrô­lera le court ».

Tout le monde dit que vous êtes en train d’écrire l’his­toire, ici à Roland Garros. Qu’en pensez‐vous ?

« Que c’est vrai ! Que c’est vrai ! Que puis‐je vous dire d’autre ? C’est la première fois en finale… Il n’y a plus qu’une seule marche, et là, tous mes rêves se réalisent ».

Vous avez atteint la finale de l’Open d’Australie sans la gagner. Quelle est votre approche de la finale du tournoi de Roland Garros ? Quelle est la diffé­rence menta­le­ment, au niveau émotionnel, par rapport à l’Australie ?

« A Melbourne, c’était ma première fois en finale, je n’avais aucune expé­rience et je ne savais pas du tout ce que je devrais faire sur une finale. Cette fois, c’est ma deuxième finale sur un Grand Chelem, je sais ce que je dois faire, et les surfaces sont diffé­rentes. Mais j’ai déjà six matchs dans les pattes ! ».


Vous avez 29 ans. Pourquoi un tel succès à votre âge ?

« Attendez ! L’âge ne veut rien dire, c’est juste un chiffre sur un papier, c’est tout ! Qu’on arrête de parler de l’âge… Peut‐être que les joueuses asia­tiques gran­dissent, s’épa­nouissent dans leur sport un petit peu plus tard que les joueuses euro­péennes. En tout cas, je ne me sens pas vieille, je me sens toujours très jeune ».

C’est votre deuxième finale d’un tournoi du Grand Chelem. Qu’est‐ce que ça signifie pour le tennis en Chine, et pour vous person­nel­le­ment, en tant que joueuse, en tant que personne ?

« Je sais qu’il y a peu de joueuses qui font deux fois une finale dans la même année, donc je l’ai fait et si j’ar­rive sur cette finale, je sais que je vais avoir plus confiance en moi. Il faut que je crois que je vais pouvoir y arriver. Je sais que c’est impor­tant aussi pour le tennis chinois, pour avoir quel­qu’un qui joue une finale. Quand les gamins voient ça, ils se disent : « Eh, c’est pas mal, et peut‐être qu’un jour je le ferai, voire mieux. « . Ils ont un objectif, ils savent ce qu’ils doivent faire… Je ne sais pas ce que je vais pouvoir faire, mais j’es­père que le tennis en Chine va pouvoir vrai­ment se développer ».

De votre envoyée spéciale à Roland Garros.