AccueilMonfils: "Tout s'est passé très rapidement"

Monfils : « Tout s’est passé très rapidement »

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Gaël Monfils est venu rapi­de­ment en confé­rence de presse s’ex­pli­quer sur son duel et notam­ment ce fameux cinquième set raté.

Très bel effort pour revenir. Comment ce cinquième set a pu t’échapper aussi rapidement ?
Je ne pense pas avoir la réponse pour l’ins­tant. J’ai joué un bon premier jeu à 15–30, et puis tout s’est passé très rapi­de­ment, j’ai raté quelques coups. Je ne sais pas encore ce qui s’est passé. Cela s’est passé très, très vite. J’ai commencé à rater pas mal de balles. Je ne me sentais pas mal, donc c’était une sensa­tion très bizarre.

Le cinquième set, c’est physique ou mental ? C’est les deux ?
Je ne sais pas pour l’ins­tant, c’est passé hyper vite. J’ai dû avoir un moment sans, je me sentais bien, j’ai tenté de frapper fort et cela sortait de peu entre guille­mets. C’est passé super vite.

Ce cinquième set s’est passé dans la pénombre. Selon toi, aurait‐il été préfé­rable qu’il soit joué demain ou était‐il préfé­rable de le pour­suivre aujourd’hui ?
Ce que je sais, c’est que ce sera mieux quand on aura de la lumière ici, car je voulais finir aujourd’hui, parce que je savais qu’Andy était fatigué et que j’étais en meilleure forme que lui. C’est sans doute la raison pour laquelle je me suis un peu préci­pité, j’ai essayé d’être agressif et ce n’est pas passé.

Le public t’a‐t‐il transmis son énergie pendant que tu es remonté ?
Oui, abso­lu­ment. C’était un peu diffi­cile au début car les condi­tions étaient très dures pour eux comme pour moi, mais à la fin, ils étaient derrière moi sur chaque point, c’est pour­quoi je suis si triste car le cinquième set s’est passé beau­coup trop rapidement.

Tu es arrivé sans avoir disputé beau­coup de matches. Tu es déçu de perdre dans un quart de finale, tu as eu un beau tournoi ?
Oui, c’était un beau tournoi, mais je suis quand même triste. Il faut que je travaille plus dur, parce que ce match, c’était la clé pour moi pour être un champion.

Voyiez‐vous bien dans la cinquième manche, ou préfériez‐vous conti­nuez aujourd’hui ou demain ?
Je préfé­rais conti­nuer aujourd’hui, car on voit moins bien, mais j’avais envie de finir aujourd’hui car il était moins bien physi­que­ment. J’étais mieux. Cela m’a fait un peu atta­quer peut‐être n’im­porte comment, un peu pani­quer n’im­porte comment. Je suis très, très frustré.

Tu as des regrets sur la manière dont tu as entamé le match les deux premiers sets ?
Pas trop. Je suis juste content d’avoir attendu, attendu parce qu’au début, fran­che­ment, ce n’était pas des condi­tions faciles, beau­coup de vent. Dans ces petits jeux, Andy est beau­coup plus fort que moi, beau­coup plus vicieux dans les coups et les choix tactiques. J’espérais vrai­ment que le vent allait s’ar­rêter ou souf­fler un peu moins fort.

Au début du cinquième set, cela commen­çait à s’obscurcir. On a vu Andy discuter avec l’ar­bitre. Il souhai­tait l’arrêt du match ? Penses‐tu, après coup, que c’était peut‐être du bluff de sa part ?
C’est le seul truc à Roland Garros, il faut le dire, car je pense que si tous les deux on se disait on arrête, cela devient tota­le­ment un autre match et c’est diffé­rent. J’ai voulu y aller, je me suis trop préci­pité, et donc mon cinquième set est parti en fumée. Voilà. L’arbitre est venu et nous a dit de rester 20, 25 minutes à jouer.

Quel était le senti­ment d’Andy avant l’en­tame du cinquième set ? Il était davan­tage pour conti­nuer le match ?
Je ne suis pas sûr, non, je ne pense pas, du moins c’est ce que je pense.

Tu as vécu beau­coup de choses ici. Ce soir, est‐ce la plus grande désillu­sion, le match le plus cruel ?
Non c’est juste de la frus­tra­tion. Après, chaque match que l’on joue est toujours une bonne expé­rience, perdu ou gagné. Ce soir, je suis un peu énervé, car j’ai eu 2 fois à m’adapter et je n’ai pas su le faire. Au premier et au deuxième sets, je n’ai pas réussi à m’adapter. J’ai juste été patient. Au cinquième, un peu de préci­pi­ta­tion, encore une adap­ta­tion moyenne de ma part. C’est donc plus de la frustration.

Qu’est‐ce que tu te dis après deux sets que tu perds pour trouver les ressources pour revenir à ce point ?
Simplement que le vent descen­dait de plus en plus, moins de vent, des condi­tions beau­coup plus simples pour moi pour poser mon jeu. Pendant que cela défi­lait au deuxième set, j’es­sayais de me dire « j’es­père que cela va s’es­tomper » et c’est ce qui s’est passé.

Sur la ques­tion de la lumi­no­sité, en avez‐vous discuté avec d’autres joueurs et pour les prochaines éditions, qu’est-ce qui devrait être fait à votre avis ?
Il y aura des lumières et un toit bientôt. Voilà, c’est la réponse. 

Ne te trouves‐tu pas piégé aussi par cette ambiance de folie qui te faire un peu faire, pas n’im­porte quoi mais voilà, tu t’es précipité.
C’est parce que je veux le finir, que demain il sera mieux. J’ai du mal à bien entamer mes matches, je le sais, je sais qu’il veut finir là, je sais qu’il court moins bien, je fais plus de coups gagnants, je sais qu’il faut que j’y aille un peu plus. Je suis obligé de conti­nuer, je ne peux pas lui dire « on arrête », c’est lui donner encore plus de chances de gagner. Après, je ne fais pas le premier jeu, je pense que j’ai la capa­cité de le faire et derrière, je me préci­pite un peu, je tente des coups droits, ils sortent, cela va vite, je me suis dis « je vais essayer de rester agressif » et fina­le­ment, cela a glissé.