Rafael Nadal et Andy Murray s’affontrent cet après‐midi pour une place en finale. Un excellent test pour les deux hommes, dont les duels sont souvent accrochés. Avantage Espagne mais la prudence est de mise.
Andy Murray peut‐il le faire ? Le Britannique n’a jamais battu Rafael Nadal sur terre battue. Encore moins dans son jardin, à Roland Garros, où il est quasiment imprenable. Le Majorquin mène même six rencontres à deux face à lui en Grand Chelem. La différence est de taille. Mais voilà, les choses ont quelque peu changé depuis le tournoi de Rome, il y a quelques semaines, où un Murray retrouvé avait ébranlé le château Nadal. Même si ce dernier l’avait emporté 1–6, 6–3, 7–5, il avait tremblé comme rarement sur son ocre fétiche, dans un des plus beaux matchs de cette année 2014. Preuve que l’exploit est envisageable pour le Britannique. Mais il faudra pour cela rééditer un tel match, ce qui ne sera pas simple, et au meilleur des cinq sets, ce qui complique la tâche face à un inusable Nadal. D’autant plus qu’Andy a du puiser dans ses réserves lors des quarts de finale, entraîné par un Monfils des grands jours dans un cinquième set haletant au bout de la journée. Malgré tout, Le Britannique a des raisons de croire à l’exploit s’il repart sur les mêmes bases qu’à Rome, son match fondateur. Ce sera difficile, mais pas impossible.
Nadal : « Un gros défi »
Rafael Nadal est prévenu. Après un début de tournoi relativement tranquille, le chemin vers un neuvième sacre Porte d’Auteuil se sème d’embûches. Attention à ne pas trébucher sous peine de repasser par la case maison sans même toucher le gros lot habituel. Heureux de revoir son rival à un bon niveau, l’Espagnol estime que ce mach sera un vrai combat. « Jouer contre Andy, c’est vraiment un défi. C’est aussi quelque chose que j’apprécie particulièrement. Je crois que c’est une bonne personne. Et aussi, c’est un gagnant sur les courts. Ça fait plaisir de le revoir à son meilleur niveau, en demi‐finale d’un Grand Chelem, après les blessures qu’il a subies. Je suis content pour lui parce qu’il le mérite. Je crois que ce match qu’on va jouer sera énorme. C’est un gros défi pour moi. Je vais essayer de faire de mon mieux. Je sais que je dois de toute façon jouer très bien jouer si je veux gagner contre lui.. » Une victoire aujourd’hui ferait de l’Espagnol le premier homme de l’Histoire à compter neuf participations en finale d’un Grand Chelem. L’Histoire est à portée de raquette.
LES HITS DE ROLAND GARROS
Publié le vendredi 6 juin 2014 à 11:00