Rafael Nadal s’est présenté en conférence de presse souriant et détendu après sa victoire marathon sur Novak Djokovic, à Roland Garros. Le Majorquin, serein, s’affirme heureux d’avoir disputé une telle rencontre. Mais relativise son importance, déjà tourné vers sa finale, dimanche.
Comment vous classez ce match parmi tous ceux que vous avez disputé ? C’est l’un des plus forts ?
Vous savez, c’était un beau match, mais, forcément, quand vous gagnez le trophée, c’est plus fort (rires)… Là, ce n’est qu’une demi‐finale. Mais c’était un match plein d’émotion, c’est vrai. Un match extrêmement relevé, avec un très haut niveau de tennis pratiqué. J’avais perdu contre Novak en cinq manches, en Australie. Aujourd’hui, c’était pour moi ! Je suis content de la manière dont j’ai joué. Et encore plus de la manière dont je me suis battu dans le cinquième set. C’était vraiment difficile, mais j’ai gagné. Dans des rencontres comme celle‐là, c’est forcément compliqué de jouer à 100% durant toute la rencontre. Une baisse de l’adversaire peut faire la différence… Au deuxième set, il a joué un tennis incroyable. Djokovic est comme ça, il revient toujours. Tous les ingrédients étaient réunis pour faire un grand match. Tous les aspects étaient là…
Vous avez été surpris de prendre un point de pénalité pour dépassement de temps ?
Non, je n’étais pas surpris (rires), c’est habituel. Ca ne m’embête pas d’en parler, mais je pense que le match en lui‐même est plus important. Comme je l’ai toujours dit, je n’aime pas cette règle. Je ne suis pas d’accord, c’est sûr. Mais c’est la règle et je l’accepte.
Quelles qualités faut‐il avoir pour être un grand champion ? Le courage ? La volonté ?
Vous savez, il faut en beaucoup, des qualités, c’est sûr. Mais le plus important, à mes yeux, c’est d’aimer le jeu. Quand vous aimez le jeu en soi, vous appréciez ce que vous faites et vous profitez vraiment de chaque moment. Il faut aimer souffrir, aussi. Moi, je souffre sur le court, mais j’en profite. C’est une chance immense que de disputer des rencontres comme celles‐là. Que de jouer au tennis chaque jour. Pour ça, j’aime vraiment souffrir. Parce que ce qui est le plus dur, c’est encore de les regarder à la télé, ces matches, comme cela a pu être mon cas au cours de l’année passée. Parfois on gagne, parfois on perd, c’est le sport. Mais le sport est vrai. Et c’est ce que j’aime.
Rafa, es‐tu invincible ici ?
(Rires) Je ne suis pas invincible, non, ce n’est pas la vérité. Je ne le ressens pas du tout comme ça. Même si je sais que ce que j’ai fait au cours des neuf dernières années ici, à Roland Garros, c’est assez incroyable. C’est le tournoi le plus important à mes yeux. En plus, on joue en cinq sets et, quand on affronte les meilleurs joueurs du monde, ça permet de gommer progressivement les erreurs. Ca aide beaucoup. On peut revenir dans la rencontre plus facilement.
Votre rivalité avec Novak Djokovic est en train de devenir l’une des plus grandes de l’histoire…
(Rires) Vous savez, moi, je m’en fiche, je joue au tennis. C’est vous qui construisez les rivalités. Nous, on va sur le court pour jouer, c’est tout. Je répète toujours la même chose, mais, si ces matches sont intéressants pour vous et pour le public, c’est aussi parce que ce sont des matches qui se disputent à des moments importants, dans des situations très particulières. C’est pareil avec Roger (Federer). Ce qui est sûr, c’est que j’espère en disputer encore beaucoup des matches comme ça !
Novak n’était pas content qu’on refuse d’arroser le court durant la rencontre. Qu’est‐ce que vous en pensez ?
Arroser le court au milieu d’un set, je n’ai jamais vu ça par le passé. J’ai regardé Novak, j’ai vu qu’il posait la question. Je n’ai pas trouvé que le court était glissant, moi, mais tout le monde a le droit de poser la question. Moi, je ne voulais pas qu’on l’arrose, on me l’a demandé, j’ai dit non. Dans ces cas‐là, les deux joueurs doivent se mettre d’accord pour que ça se fasse.
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Publié le vendredi 7 juin 2013 à 20:15