En conférence de presse, Novak Djokovic s’est confié sur son match face à Potito Starace, remporté 7–6(3) 6–3 6–1 en à peine plus de deux heures. Il a également relativisé l’idée de pression : oui, il en ressent à l’attaque de ce tournoi du Grand Chelem, mais il la qualifie de porteuse et d’inspirante. Et, même, de privilège.
Qu’avez‐vous pensé du match ? Le premier set ne s’est pas passé de la plus tranquille des manières…
Je ne m’attendais pas à un match facile. Potito est un véritable terrien, un joueur dangereux. Je l’ai vu mettre en danger les meilleurs sur cette surface. Au début, j’essayais de trouver mon rythme. C’est aussi ce qui a donné ce premier set difficile. Mais, d’une certaine manière, c’est bien d’avoir eu une manche délicate pour commencer. Ca m’a permis de retrouver ce rythme et mes repères.
Que pensez‐vous des balles ?
Je trouve que les balles sont un peu plus lourdes que l’année dernière. Personnellement, j’aime bien ça. Je n’ai pas à me plaindre des balles.
Comment se prépare‐t‐on à un événement comme celui‐ci ? Comment vous êtes‐vous préparé ?
Je veux sous‐estimer aucun adversaire. Surtout pendant les premiers tours. Donc je me prépare en conséquent… Ceci dit, chacun se prépare à sa façon. Ca dure deux semaine, c’est un Grand Chelem, ça ne se fait pas tout seul. Les tournois de ce type concentrent toute la tension. Tout le monde se concentre sur ces tournois, le public, les médias, il y a énormément de gens qui sont intéressés. Face à toute la pression que cela provoque, on a chacun ses recettes. Et moi, je garderai mes petits secrets… (Sourire)
Quel est votre lieu préféré, ici, à Roland Garros ?
Les vestiaires ! Et ici, bien entendu, la salle de presse ! (Rires)
Vous ressentez de la pression – avec tous les enjeux, notamment ce Grand Chelem ?
Oui, je ressens la pression. Il y en a toujours. C’est même un privilège, un challenge, un défi. Si vous la sentez, cette pression, c’est que ce que vous faîtes est quelque chose qui compte et qui a un sens. Il y a des attentes qui varient aussi en fonction des enjeux et des événements. Chez moi, ça ne crée rien de négatif, j’essaie de n’en tirer que du positif.
Tu as parlé en français, à la fin du match. C’était la première fois ?
Non, non ! J’ai parlé plusieurs fois en français. Il y a quelques années, à Bercy. Mais je ne sais pas si, là, j’y suis bien arrivé. Je manque encore de vocabulaire. C’est tout de même normal que j’apprenne cette langue, je vis à Monte‐Carlo où la langue officielle est le français. C’est n’est donc pas étonnant. Et je fais de mon mieux ! (Sourire)
Qu’est‐ce que tu as pensé de la journée d’hier, avec Bob Sinclar ?
J’adore sa musique, c’est un excellent DJ et il adore le tennis. C’est bon qu’une personne aussi connu et appréciée aime le tennis ! Cette journée avec lui, je la trouve très amusante, ça change et c’est franchement agréable.
Vous n’aurez peut‐être pas envie de répondre… Mais est‐ce que vous pouvez nous en dire plus sur votre grand‐père (décédé il y a un mois et demi), sur son importance pour vous, ce qu’il vous a apporté ?
Mon grand‐père m’a beaucoup appris. C’était un grand homme qui signifiait beaucoup pour moi, comme pour ma famille. Il s’est occupé de mes oncles et de mes tantes, avant que l’on s’installe à Belgrade. Il a énormément aidé ma famille, puis c’est mon père qui a repris le flambeau. J’ai eu beaucoup de chance que l’on me permette de réussir dans une carrière sportive et c’est en partie grâce à lui. Et puis, vous savez, on a toujours une relation très différente avec ses grands parents, ce n’est pas la même qu’avec vos parents. Ils vous laissent faire beaucoup plus de choses qu’eux… (Rires)
De votre envoyé spécial, à Roland Garros.
- Djokovic passe
- Djokovic : « Trouver mon rythme »
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Publié le lundi 28 mai 2012 à 19:18