C’est un Rafael Nadal offensif qui s’est présenté en conférence de presse, à Melbourne. L’Espagnol s’est, notamment, montré assez incisif avec les journalistes sur toutes les questions liées aux problèmes de calendrier, accusant ses interrogateurs de déformer ses propos. Il a également tenu à relativiser l’importance du changement de poids dans sa raquette, expliquant que ce changement est un petit changement, qui a et aura son utilité, mais qui reste une toute petite évolution.
Comment te sens‐tu ? Comment s’est passée ta préparation ?
Bien, je crois. Je n’ai pas eu une préparation parfaite à Majorque, en décembre, parce que j’avais le problème avec mon épaule. J’ai eu cette blessure pendant deux semaines. Mais, après ça, j’ai commencé très lentement à Abu Dhabi et, à Doha, je me suis senti bien mieux que ce que je pensais. Ca a été un tournoi très positif pour moi.
Tu te sens plus relax ? Tu as de nouveau envie d’être sur le court ? A Londres, tu disais être très fatigué de ta saison…
Oui, c’est ce que j’ai dit. Mais je vais faire plus attention à ce que je dis en conférence de presse, parce que, après ces propos, à Londres, à chaque conférence, on me parlait de ce que j’avais dit là‐bas (sur ma fatigue). Ce que j’ai dit là‐bas, c’est que j’ai joué quelques matches, à la fin de la saison, avec moins de passion que d’habitude. Ca n’a rien d’incroyable. C’est ce qui arrive quand vous êtes un peu plus fatigué que d’habitude. Faire son boulot sans avoir toujours la même passion pour lui parce que vous êtes fatigué, ça fait aussi partie intégrante du‐dit boulot. Je suis ici en Australie, en 2012, avec une grosse motivation, une grosse passion et j’ai essayé de profiter de ces dernières semaines. J’y suis arrivé. Je suis heureux. Je m’entraîne bien. Je profite de chaque chose. Je vais essayer d’être prêt pour demain.
Un commentaire à faire sur ces histoires de possibles actions à propos du partage du prize money et de la Coupe Davis ?
Je n’ai pas de commentaires à faire là‐dessus. Je suis ici pour soutenir ce que la majorité des joueurs pense. Je ne serai pas celui qui parlera de ces choses, surtout que je suis toujours le seul à le faire – ça me fatigue. […] Comme je l’ai dit, si je parle, vous allez retranscrire ce que je vais dire avec vos propres mots et je ne veux pas vous voir retranscrire ce que je dis dans vos mots. J’ai été celui qui, par le passé, a beaucoup parlé de calendrier, de Coupe Davis, des problèmes à l’US Open… Désormais, je ne serai pas celui qui va continuer à parler de toutes ces choses.
Si tu ne vas pas en parler, toi, il y a quelques d’autre qui va se faire leader du mouvement ?
La première chose, c’est que vous parlez de mouvement. Je ne sais pas de quel mouvement il s’agit. Je ne sais pas ce qu’il va se passer. Nous sommes dans un sport individuel. Dans ce type de sport, si une très grande majorité pense une chose, le reste des joueurs doivent soutenir cette majorité. Donc, si une très grande majorité pense une chose, je la supporterai en tout, c’est tout. En tout, donc on ne parle pas d’attaques, de calendrier, parce que je conçois la démocratie ainsi.
Quand tu dis que tu ne veux pas être vu comme un leader…
Je n’en suis pas un. Je ne veux pas être vu comme un leader et je n’en suis pas un (rires).
L’année dernière a été l’année de Novak (Djokovic. Etes‐vous confiant en vos capacités de renverser la situation cette saison ?
Il y a aussi beaucoup d’autres joueurs fantastiques, no ? Novak est le meilleur, parce qu’il a vécu une saison fantastique l’année dernière. Il est le numéro un aujourd’hui. Il mérite de l’être. Mais je suis ici pour me battre à chaque instant, avec de positives chances de victoire, no ? Ce n’est que le début de la saison. Je vais essayer d’améliorer quelques petites choses dont je vais avoir besoin. Je suis juste heureux d’être ici, en 2012, de commencer une nouvelle saison dans de bonnes conditions. C’est tout ce que je peux dire, no ? Je suis en bonne santé. C’est la première chose et la plus importante. Sans ça, vous ne pouvez pas passer aux suivantes. Je suis en bonne santé et prêt à travailler très dur.
Es‐tu content des changements apportés à ta raquette ?
Je vous le dirai dans quelques mois. En théorie, oui. Je suis content, no ? Je l’ai fait parce que l’on pensait que ça pourrait être une chose vraiment positive et qui pourrait m’aider dans plusieurs aspect de mon jeu. Ca fonctionne bien à l’entraînement. A Doha, j’ai eu des sensations très positives.
Ces changements que tu as faits, est‐ce qu’ils rendent les choses vraiment différentes ou est‐ce que l’évolution est minuscule ?
Pour la raquette ?
Oui.
Non. Vous ne pouvez pas faire des changements incroyables quand vous n’avez que deux semaines pour préparer votre nouvelle saison. Ces changements sont de petits changements. Vous ne pouvez avoir de changements drastiques en rien dans votre vie. Tous les changements doivent être lents.
Mais je disais ça, pour la manière dont tu les ressens, ces changements…
Si je ne sens rien, évidemment que je ne change rien. Là, au début, c’était un peu dur. Après deux semaines et demi d’entraînement quotidien avec des joueurs de top niveau, les sensations sont presque normales.
Qu’est‐ce qui est différent ? C’est plus lourd ?
Ca te donne un petit peu plus de puissance. C’est tout. Rien d’autre. C’est juste trois grammes de plus dans ta raquette. Trois êtits grammes en plus dans le corps de ta raquette, ça ne change pas grand chose. Mais trois petits grammes en plus en tête de raquette, ça fait un petit changement. Pour les balles hautes, par exemple, la raquette traverse plus rapidement la balle. Elle va plus vite. Ce qu’il y a aussi avec ce petit changement, c’est que tu perds un petit peu en contrôle au début. Mais, à la fin, après plusieurs mois de pratique, tu as l’impression que ta raquette est redevenue normale.
Tu prévois toujours de prendre du repos après l’Open d’Australie ?
Oui. C’est mon plan. Après, si je perds demain, on ne sait jamais. C’est le tennis. Ce n’est pas comme le foot, où vous avez vos matches et votre calendrier. Ici, votre calendrier se construit au jour le jour. Ca dépend plus du nombre de matches que vous disputez que du nombre de tournois auxquels vous participez.
La tenue de Rafael Nadal est sur Tennis Warehouse
Publié le dimanche 15 janvier 2012 à 16:10