AccueilRichard Gasquet : "C'est déjà incroyable d'être au 3e tour !"

Richard Gasquet : « C’est déjà incroyable d’être au 3e tour ! »

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Grosse, grosse perfor­mance de Richard Gasquet sur le Central, cet après‐midi. Le Biterrois a battu Carlos Berlocq en trois sets, 7–6(5) 6–4 6–4, en prati­quant un excellent tennis et en faisant montre d’une belle résis­tance physique. En confé­rence de presse, c’est d’une joie toute contenue que Richard a débriefé sa rencontre.

Richard, alors, un sacré match, non ?

C’est un grand match. Je ne m’at­ten­dais pas à ça. Mais c’est Roland Garros, c’est le court central, il y a beau­coup de monde… Ca te met dans un état d’es­prit diffé­rent et très positif. Ca te trans­cende, c’est beau et ça permet de trouver un nouveau souffle. Ce qui est sûr, c’est qu’il fallait gagner ce premier set, parce qu’a­près 1h10, ça aurait été diffi­cile de le perdre. D’autant que je commen­çais déjà à puiser dans les réserves. Mais c’est un super match de ma part, une très belle victoire. Je suis vrai­ment content !

Physiquement, tu t’es senti comment ? On a senti que tu t’éco­no­mi­sais parfois dans tes mouvements…

Je manque d’en­traî­ne­ment, je n’ai aucun travail foncier derrière, c’est forcé­ment diffi­cile, il faut tenir avec la tête. Dans le premier set, c’était vrai­ment dur, mais j’ai réussi à rester sérieux, à tenir le choc, à ne pas me frus­trer, à bien servir. Honnêtement, ça ne pouvait pas mieux se dérouler pour moi avec cette victoire en trois sets. C’est idéal. J’ai quand même choisi un peu mes courses, mes points. Dans ce type de bataille, c’est essen­tiel de savoir gérer ses efforts. Après, je me suis malgré tout arraché, vrai­ment, pour prendre la première manche, puis pour conclure la rencontre. C’était une grosse bataille physique et mentale, qui s’est jouée à celui a le moins lâché. Il était très proche, c’est un gars qui se bat jusqu’au bout.

« Je prends jour après jour, j’es­père que je vais bien récu­pérer »

Une perfor­mance comme celle‐là, ça te laisse de l’es­poir pour la suite ?

Je prends jour après jour, fran­che­ment. Hier, j’étais fatigué. Là, j’es­père que je vais bien récu­pérer. Mais ça fait quand même deux mois que je ne fais plus d’ef­forts comme ceux‐là. C’est déjà incroyable pour moi d’ar­river au troi­sième tour. Il faut vous rendre compte, un peu. Je connais le tennis, ça fait dix ans que je joue ; alors, quand tu es blessé deux mois, c’est énorme de parvenir au troi­sième tour d’un Grand Chelem. Maintenant, j’ai bien joué aujourd’hui et je sais que quand je joue comme ça je peux faire de belles choses. Il faut essayer de conti­nuer dans cette voie.

Ta colla­bo­ra­tion avec Bruguera, elle porte déjà des fruits ?

Sergi, il a un mental énorme, une âme de gagneur. Il m’ap­porte une approche mentale très espa­gnole, de bagar­reur qui ne lâche rien. C’est vrai­ment bien d’avoir un mec comme ça à mes côtés. Il a vrai­ment la gagne en lui.