Qui l’eut cru ? Mais QUI l’eut cru ? Au terme d’un match absolument parfait, Jo‐Wilfried Tsonga vient à bout d’un Roger Federer complètement dépassé par la puissance et la justesse du Français. Grâce à sa performance de haute volée, Jo rejoint au bout de trois sets 7–5 6–3 6–3 et 1h51 de jeu David Ferrer avec un plein de confiance incroyable. Magnifique !
Acte I : Rentrer dans le match
Un début de match costaud. Un service ultra présent. Et un Federer poussif. Dès les trois premiers jeux, on sent que quelque chose se passe sur le Chatrier. Jo est solide sur son service et envoie deux jeux blancs dans la figure du maître. Ca fait mal, très mal. Mais Jo n’est pas encore en place dans l’échange. Dès que le jeu s’installe, il a du mal. Il cherche la longueur, toujours la longueur et le plus souvent, ça sort. Roger ne se fait pas prier pour le sanctionner rapidement en prenant le service du tricolore à 2–2. Aïe, pourvu que ce ne soit qu’une alerte. Federer fait la course devant. Mais pas assez longtemps. Roger transpire. Il transpire énormément, plus que d’habitude. C’est un signe ? En tout cas il rate beaucoup et, de son côté, Tsonga commence à tout remettre dedans. La longueur qu’il cherche, il la trouve et en abuse à bon escient ! Ne parlons pas de son revers, ce serait indécent tant il a été monstrueux tout au long du match. Jo débreake, repasse devant et parvient à 6–5 à faire très mal au Suisse : trois balles de set sur le service de ce dernier ! On ne vous cache pas qu’à la rédaction, c’était de la pure folie. C’est le moment que choisit pourtant Roger pour retrouver sa première balle et les effacer. Ouille, pourvu que ce ne soit pas le réveil orgueilleux que nous craignons tous de la part du roi offensé. Mais sur une nouvelle balle de set, le numéro 1 français conclut cette première manche 7–5 avec brio. Prologue d’un exploit.
Acte II : Accentuer la pression
Le deuxième set démarre et Jo doit confirmer. Il continue à impressionner sur son service et ses premières balles transperçantes. 1–0. Roger veut répliquer mais le Suisse rate beaucoup trop. Bien plus qu’à l’habitude. On le sent à la fois gêné par Tsonga et complètement hors du coup. Il concède trois balles de break et son service dans la foulée. 2–0. Jo a décidé de continuer à mettre la pression au Suisse. Boum du coup droit. Boum du revers. Les passings d’anthologie pleuvent dans la partie de court de Federer. Le numéro trois mondial est largué. La deuxième manche est une formalité (6−3) pour Tsonga qui touche de plus en plus du doigt le rêve d’atteindre sa toute première demi‐finale à Roland Garros.
Acte III : Finir le travail
Bizarrement, le public ne semble pas plus emballé que ça. Ou plutôt il semble assommé et décontenancé face à ce Jo incisif et ce Roger aux paquerettes, loin de son meilleur niveau. Dès le début du troisième, le Français continue de marcher sur le Suisse. Il le breake d’entrée de jeu. Mais le bras de Tsonga se tend néanmoins et il perd son jeu de service derrière. Ce n’est pas le moment de fléchir. Contre un Roger un peu révolté (mais juste un peu), il plie mais ne rompt pas. Tenant la dragée haute à la légende vivante, il finit par se procurer deux balles de break à 3–3. L’occasion est beaucoup, beaucoup trop belle : Jo la concrétise. La fin est écrite à présent. Sur une énième faute directe de Federer (sa 34e), Tsonga l’emporte en trois sets 7–5 6–3 6–3. Il peut lever les bras au ciel. Ce ciel même qu’il regardait quelques heures plus tôt en rêvant d’y inscrire son nom pour l’éternité. Il ne reste que deux marches pour le faire…
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Publié le mardi 4 juin 2013 à 18:53