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Zoom sur l’ASEFT, ces fana­tiques de l’équipe de France

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À l’ap­proche de la finale de Coupe Davis entre la France et la Suisse, nous mettons aujourd’hui l’ac­cent sur l’ASEFT, qui regroupe les suppor­ters des équipes de France de tennis. Nous sommes donc allés à la rencontre de six de ces fana­tiques, qui nous livrent quelques uns de leurs souve­nirs les plus marquants.

Pourquoi avoir adhéré ?
C’est ma mère qui a d’abord adhéré. Quand je l’ai vue aller aux rencontres, cela m’a donné envie et, à mes 10 ans, l’âge minimum requis, elle m’a offert une rencontre, la demi‐finale Espagne‐France, à Cordoue, en 2011. Depuis, je suis resté ! J’adore l’ambiance, la compli­cité à chaque match…

Le meilleur souvenir ?
Quand j’ai joué de la grosse caisse dans les tribunes pour la toute première fois. Depuis, il y a une belle compli­cité qui s’est créée avec les gens de l’ASEFT. On reste soudés, on chante tous ensemble, on est un peu comme une équipe. Cette année a l’air d’être la bonne pour gagner la Coupe Davis. Je la sens bien, cette finale. Cela va être un sacré défi, mais je pense qu’on peut le faire !

Le pire souvenir ?

Quand les filles sont descen­dues dans le Groupe 2. Avec leur niveau, elles pouvaient faire mieux. Mais là, tout va bien, elles sont remontées !

Pourquoi avoir adhéré ?
En 2010, à Toulon, j’étais béné­vole pour le premier tour face à l’Allemagne. J’ai vécu quatre jours extra­or­di­naires durant lesquels j’ai pu appré­cier le club des suppor­ters, l’ambiance qu’ils mettent, leur gentillesse et leur simpli­cité. Mais aussi la convi­via­lité, l’accueil des gens du bureau… Ma première rencontre, c’était en Fed Cup, à Francfort, lors d’un barrage. On a été accueillis comme si on nous connais­sait depuis 30 ans, on ne s’est jamais sentis à l’écart ! J’ai aussi une fille de 16 ans qui fait tous les dépla­ce­ments. C’est une deuxième famille ! On attend tous de se voir entre les rencontres. Le boulot fait par l’association est énorme entre la prépa­ra­tion, les hôtels, la billet­terie… Un travail qui est très apprécié par les joueurs et joueuses, mais aussi par la Fédération. Quand on voit les joueurs qui viennent volon­tiers partager un pot le dimanche soir, c’est énorme, comme quand ils se tournent vers nous pour prendre de l’in­flux. Ils signent aussi des auto­graphes, posent pour des photos… Il n’y a que dans le tennis que l’on peut être aussi proches. 

Le meilleur souvenir ?
La rencontre en Autriche, au premier tour, lorsque Chardy finit dans un cinquième match impro­bable. Le contexte était incroyable, dans un hangar d’aéroport ! Simon doit finir avant, Chardy débute très mal, mais il parvient à se reprendre. Le match se finit vers 23h. Le plus beau souvenir, le plus intense, en tout cas. La Serbie et l’Argentine sont égale­ment de bons souve­nirs, car l’ambiance était élec­trique. Si le résultat avait été là…

Le pire souvenir ?
La Serbie, sur le plan du résultat. Il y avait de la place… Et cela reste une finale, avec une inten­sité comme jamais, une inten­sité qu’on va retrouver à Lille. Cela va être fabu­leux, chez nous, avec 27 000 personnes… je n’imagine pas ce que cela peut donner, je n’ai jamais vu cela dans une salle… La plus grande que j’ai vue, c’est Bercy. Extraordinaire ! Il faudrait que le résultat soit au rendez‐vous…

Pourquoi avoir adhéré ?
Cela remonte à 2004, à l’oc­ca­sion d’une rencontre de Coupe Davis France‐Croatie, à Metz. On travaillait encore, avec mon épouse, et on s’était dit qu’une fois à la retraite, on adhé­re­rait à l’ASEFT. Ce qu’il s’est passé en 2008, alors on a rejoint l’as­so­cia­tion ! Le tennis est une prio­rité, bien sûr. Mais aussi le fait de pouvoir soutenir nos joueurs, de partager cette ambiance en commu­nauté ! L’amitié et le plaisir de vivre cela avec des gens qui ont la même passion… Les rapports sont très cordiaux entre tous les adhé­rents et certaines amitiés perdurent encore et toujours. 

Le meilleur souvenir ?
Toute la campagne de 2010, sauf la finale (rires) ! Ce que l’on a pu faire à Toulon contre l’Allemagne, Clermont contre l’Espagne et à Lyon, l’apogée, face à l’Argentine, au Palais des Sports de Gerland où l’ambiance était vrai­ment géniale avec les Argentins… Le second, c’est le dépla­ce­ment en Argentine, avec, malheu­reu­se­ment, la défaite au rendez‐vous. Mais les à‑côtés de la rencontre, le fait de vivre une quin­zaine de jours ensemble, c’était magni­fique. Il y a le tennis, mais aussi ce que permet l’association autour du tennis.

Le pire souvenir ?
Toujours en 2010, la finale perdue contre la Serbie… On avait atteint le Graal, et puis… On l’avait prati­que­ment dans la poche, c’est simple­ment le pauvre Mika (Llodra) qui n’a pas pu défendre ses chances jusqu’au bout. Le coup de poker de la Serbie, qui fait jouer Troicki en dernier simple. On s’est toujours demandé si Simon aurait pu le battre… On ne peut pas le savoir et ce n’est pas de la faute de Forget ou de Mika, c’est comme cela.

Pourquoi avoir adhéré ?
Je suis la Coupe Davis depuis 1992. Et j’étais devant ma télé en 2001 pour la finale à Melbourne. J’ai vu la nais­sance de l’association à ce moment‐là. Il m’a fallu neuf ans pour fran­chir le cap, en 2010. Pourquoi avoir attendu si long­temps ? Bonne ques­tion (rires) ! Peut‐être étais‐je inti­midée… Je me disais qu’il était diffi­cile d’être à la hauteur, de tenir ma place. Finalement, cela s’est passé très simple­ment. L’ambiance durant le week‐end est excel­lente, il y a le plaisir de se retrouver, de pouvoir se « défouler »… Être ensemble pour encou­rager l’équipe de France avec cette petite compli­cité qui nous lie aux joueurs, leurs remer­cie­ments sur les points importants…

Le meilleur souvenir ?
La première Marseillaise en tribunes, à Belgrade. C’est le moment où je me suis dit : ça y est, j’y suis. Le senti­ment d’appartenir au groupe a été facile, mais c’était un grand moment d’émotions, se tenir face aux joueurs et reprendre l’hymne… Et puis, j’aime beau­coup jouer du tambour ! Lancer les chants en tribunes, c’est quelque chose d’assez grisant (rires) !

Le pire souvenir ?
A Belgrade, en 2010, le dernier simple de Llodra. La façon dont on a perdu cette finale. On a un peu le senti­ment que les joueurs n’étaient pas à l’aise sur le terrain. Le double a été phéno­ménal et le dimanche très diffi­cile. Mais l’ambiance était magique, même avec les Serbes avec qui on a échangé nos maillots à la fin. Le départ de Guy Forget, à Monaco, sur une défaite était un peu dur. Parce que, comme beau­coup d’adhérents, on appré­ciait Forget !

Pourquoi avoir adhéré ?
Je suis passionné de tennis, j’en fais depuis l’âge de neuf ans. Je voyais l’ambiance que les suppor­ters mettaient lors des rencontres. Et je connais­sais six personnes qui étaient membres de l’association et qui m’ont donné envie de rejoindre ce groupe. J’ai fait mon premier match à Ostrava, en République Tchèque, en 2009. Cela a été une très belle expé­rience et cela m’a donné envie de conti­nuer. On vit une aven­ture, on part décou­vrir des pays que l’on ne connaît pas grâce à notre passion du tennis. Allier les deux, c’est génial ! J’apprécie la chaleur du groupe et sentir que les joueurs ont besoin de nous. Ils aiment cela, on le voit dans leur regard et c’est très appréciable.

Le meilleur souvenir ?
La finale en Serbie, en 2010, malheu­reu­se­ment perdue… La défaite au dernier match avec les larmes de Llodra. C’était un moment fort émotion­nel­le­ment. On le vit avec l’espoir de remporter la rencontre jusqu’au bout, on a toujours cette infime espé­rance de gagner. On passe par tous les états, de l’euphorie au suspense. Il n’y avait pas de décep­tion, c’était plus de la tris­tesse. Quand on vit une rencontre spor­tive à fond, on passe par toutes les émotions.

Le pire souvenir ?
La défaite au premier tour à Ostrava, en 2009, pour ma première rencontre (rires) ! La défaite en elle‐même était frus­trante. On ne se déplace pas en se disant que l’année tennis­tique en Coupe Davis va se résumer à un match. On prend telle­ment de plaisir à vivre ensemble trois ou quatre jours que l’on espère toujours que la prochaine rencontre va se faire…

Pourquoi avoir adhéré ?
Je m’y suis mise assez tard, mais j’ai beau­coup joué au tennis ! Une de mes parte­naires m’a dit, un jour : « Tu devrais aller voir un match de Coupe Davis au moins une fois dans ta vie ! » Ce fut chose faite pour une rencontre à Pau (demi‐finale France‐Belgique, en 1999). Et j’y ai pris goût ! Une ambiance de Coupe Davis, c’est quelque chose de fort pour quelqu’un qui a joué au tennis. J’ai adhéré dès les débuts de l’association, en 2001. On est plus nombreux depuis, on s’en rend moins compte. Mais l’ambiance est toujours aussi excel­lente avec une charte très précise pour ne pas faire de bêtises (rires) ! Tout le monde s’apprécie. Dès que quelqu’un a un souci, un problème, on se soutient. Il y a un très bel esprit de famille que le bureau fait en sorte de conserver. Chaque rencontre est orga­nisée à la perfec­tion, on est libre de choisir ce qu’on veut… Il y a toujours eu beau­coup d’égards pour les suppor­ters, c’est très agréable.

Le meilleur souvenir ?
Un grand souvenir, c’est lorsqu’on a gagné la finale de Fed Cup à Moscou, en 2003, avec Amélie Mauresmo en joueuse, à l’époque. Cela reste une expé­rience parti­cu­lière. A la fin de la rencontre, on nous avait demandé de rester dans les gradins, puis on nous avait fait descendre un par un sur le terrain pour rejoindre les joueuses et fêter cela ! Je me souviens qu’on a pris un verre de cham­pagne et qu’on est passés à la télé fran­çaise. Ma fille m’avait appelée pour me dire qu’elle m’avait vue à l’écran (rires) ! J’ai un autre souvenir, triste, celui‐ci, avec la finale perdue en Serbie. Mais c’était très fort. A notre arrivée à Belgrade, la police s’est occupée de nous. Ils étaient aux petits soins afin qu’il ne se passe rien et avaient été très agréables. C’est un grand souvenir, car on ne voit pas cela souvent. Je me souviens aussi d’un premier tour en Chine, en Fed Cup, juste avant les JO 2008. On est restés huit jours sur place, on a pas mal visité avec notre guide chinoise… On avait été accueillis à bras ouverts !

Le pire souvenir ?

Une rencontre de Fed Cup en Italie. Je crois qu’il s’agit du dépla­ce­ment à Castellaneta, en demi‐finale, en 2007. On n’était pas très nombreux. Et la rencontre avait été très, très diffi­cile, les Italiens ayant été parti­cu­liè­re­ment pénibles… Je me souviens de la pauvre Tatiana Golovin, qui était proche des larmes… Ils n’avaient pas arrêté de siffler, de huer à tous les points, entre les services… Ils hurlaient ! Il n’y a eu aucune récla­ma­tion, mais, croyez‐moi, il fallait vrai­ment se contenir ! C’était épou­van­table ! Bizarre, car, la dernière fois, à Rimini, en 2004, il n’y a eu aucun problème…

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