AccueilFed CupAlizé Cornet : "J’étais bien trop nerveuse"

Alizé Cornet : « J’étais bien trop nerveuse »

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Question : Alizé, vous avez été vaincue par le stress…

Alizé Cornet : J’étais bien trop nerveuse. Je prends tout cela bien trop à cœur. Et fina­le­ment, cela se retourne contre moi. Ce n’est pas le « bon » stress qui fait bien jouer et permet de ne pas passer à côté de l’événement. Au contraire, c’est le stress qui téta­nise et fait perdre ses moyens. Cela ne s’est pas trop vu, car j’ai essayé de le cacher, mais à l’intérieur de moi, j’étais vrai­ment à bout. J’avais telle­ment envie de bien faire… Je n’étais vrai­ment pas loin de prendre le premier set. Et si j’avais réussi à le prendre, cela m’aurait certai­ne­ment permis de jouer plus relâ­chée par la suite. Après l’avoir perdu, j’ai continué à m’accrocher. De son côté, Mattek‐Sands a mieux joué au deuxième set. Je n’ai pas grand‐chose à me repro­cher sur ce deuxième set.

Question : Vous avez mené 5–2, 0–40 au premier set. A ce moment‐là, vous aviez vrai­ment la partie sous contrôle…

Alizé Cornet : J’ai sauvé deux balles de 3–0 en début de partie, et fina­le­ment, dans la foulée, je me suis déta­chée 5–2. Je jouais bien. Il n’y avait pas trop de déchet dans mon jeu. L’Américaine était, elle, un peu désta­bi­lisée. Et puis, j’ai laissé passer ces occa­sions. Après, j’ai essayé de conclure à 5–3, puis à 5–4, mais cela n’a pas marché. De son côté, Mattek‐Sands jouait de mieux en mieux, et moi je me suis tendue. Ce sont les vases communicants.

Question : A vous écouter, ces matches de Fed Cup s’apparentent à une vraie torture.

Alizé Cornet : La torture, c’était sur le court. J’ai joué un set en totale souf­france. J’essayais de le dire à Nicolas (Escudé), mais que peut‐il faire ? Le problème se situe vrai­ment en moi, et tant que je n’arriverai pas à gérer ces émotions, je ne m’en sortirai pas. J’ai pour­tant réussi à me détendre un peu au deuxième set. Finalement, ce match s’est joué à rien. Il était large­ment « gagnable »…

Question:C’est un peu comme le slogan d’une pub qui dit : « Je l’aurai ! Je l’aurai ! »

Alizé Cornet : Oui… C’est ce que je me dis. Mais plus ça va et moins j’y crois. Plus je joue de matches en Fed Cup… et plus je perds. C’est vrai­ment dur à chaque fois. Ce sont comme des petites bles­sures qui ont du mal à cicatriser.