Hier lors d’une conférence de presse au Musée de Roland Garros, la nouvelle capitaine, Amélie Mauresmo, n’a pas retenu la numéro un française pour le premier tour de la Fed Cup, Marion Bartoli. Pour le moment le fonctionnement de la onzième joueuse mondiale reste « incompatible » avec l’équipe de France. Pour le moment.
« On a beaucoup échangé avec Marion, le contact se passe très bien mais son mode de fonctionnement individuel n’est pas compatible avec un fonctionnement en équipe. Elle en a conscience. » Les mots d’Amélie Mauresmo sont clairs. Elle ne compte pas changer le fonctionnement en place de l’équipe de France. Les Bleues continuent donc de se priver de leur meilleure joueuse, classée au onzième rang mondial, et seule tricolore à appartenir au top 40 mondial. Mauresmo tient à instaurer un esprit d’équipe, véritable clé de voûte pour elle. « L’esprit d’équipe est quelque chose d’important. Je l’ai vécu en tant que joueuse et j’ai toujours mis ça au‐dessus du lot. C’est un honneur aussi de porter les couleurs de la France. Mon souci c’est que les filles jouent le mieux possible mais aussi que cet esprit d’équipe soit présent et qu’il y ait du lien entre elles. Lors des semaines de Fed Cup, on doit resserrer les rangs, se souder. Plus il y a d’intervenants, plus c’est compliqué. Je veux donc resserrer sur le staff France. »
Néanmoins, les choses semblent bien moins bloquées que par le passé. La relation avec Marion Bartoli a été établie sur de bonnes bases entre les deux. Et Amélie laisse la porte entièrement ouverte à Marion. « Je ne sais pas si c’est irréversible, je pense que les choses peuvent toujours évoluer. Ce qui est intéressant c’est que la communication est bonne donc on aura aucun mal à échanger et c’est déjà positif s’il doit y avoir des évolutions. Est‐ce que ces dernières auront lieu ? Je ne peux pas répondre. »
Mauresmo en a profité pour présenter ses nouveautés depuis sa prise de fonction. Notamment sur le groupe élargi, qui est en stage depuis le début de la semaine à Boulouris (Var). « L’idée était également d’ouvrir le groupe à des jeunes (Jade Suvrijn, 673ème mondiale, ndlr) qui sont le futur de cette équipe de France. Je voulais voir comment elles bossent, leur donner des habitudes de travail, commencer un accompagnement pour construire l’équipe de France de demain. » Sa volonté est claire, elle veut construire une équipe pour l’avenir. Et cette volonté passe par une intégration des jeunes joueuses. Autre nouveauté, et symbole de son ouverture, la nomination de l’entraîneur Gabriel Urpi, franco‐espagnol, qui a participé aux trois titres de l’Italie. « C’est intéressant d’ouvrir les perspectives, de voir le savoir‐faire qui existe à l’étranger, d’avoir une culture différente. » Enfin, depuis sa nomination, Amélie a fait le point de la situation. Un état des lieux s’imposait. Le bilan a été fait avec l’ancien capitaine, Nicolas Escudé, mais également Guy Forget, Yannick Noah et Bruno Bini, l’actuel sélectionneur de l’équipe de France féminine de football (demi‐finaliste du dernier Mondial et des JO).
L’équipe de France est en difficulté. Amélie le savait. Elle met toutes les chances de son côté pour pouvoir reconstruire l’équipe, et la ramener dans une situation plus conforme à ses ambitions. Début de réponse en février prochain lors du premier tour face à l’Allemagne à Limoges…
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Publié le vendredi 23 novembre 2012 à 11:15