Ému et fier après un week‐end totalement renversant, Julien Benneteau a tenu à saluer le travail de l’ensemble de son équipe qui disputera la finale de la Fed Cup en Australie.
Julien, est‐ce l’une de vos plus grandes émotions ?
En tant que joueur, j’ai vécu des émotions exceptionnelles. Aujourd’hui (lire ce dimanche), j’ai vécu de très grandes émotions. Dans ma vie de tennisman, c’est une journée qui est très, très haute. Dans mes meilleurs souvenirs.
Comment avez‐vous décidé d’aligner Pauline Parmentier pour le quatrième simple ?
J’avais une très grande hésitation entre deux joueuses. Et j’ai eu un moment hier (lire ce samedi) que je ne pensais pas vivre en équipe de France. Un moment d’intelligence, d’honnêteté et de sincérité entre Pauline (Parmentier), Alizé (Cornet) et moi. À travers cette petite réunion à trois, il nous apparu évident que Pauline était le meilleur choix et quel que soit le scénario de la journée. C’était l’une des filles qui tapait le mieux lors de la semaine d’entraînement et je pense que la terre battue indoor est sa meilleure surface. J’ai échangé avec tout le staff hier soir dans ma chambre avant de prendre cette décision. J’ai été réconforté par certains membres du staff dans la prétention que je pouvais avoir qu’avec moi sur la chaise, car Pauline et moi on a une histoire personnelle du fait de mon histoire avec Loïc (Courteau) son compagnon, Thierry Champion qui est comme son grand frère pour elle et le sparring Alexis Musialek qui la réconforte, avec tout ça, elle était dans les meilleures conditions. Je pense aussi que la Roumanie n’imaginait pas qu’on allait aligner Pauline et j’avais une petite idée qu’ils allaient mettre Begu. Pauline a battu Begu l’an dernier à Istanbul. J’aimais bien tout ce que j’imaginais.
Alizé a‑t‐elle dit d’elle même que Pauline était le meilleur choix ?
C’est pour ça que c’est une vraie victoire d’équipe. Alizé n’a pas été sur le court cette semaine, mais si Pauline a gagné, c’est grâce à Alizé hier soir (lire ce samedi). Elle a senti que sa copine était mieux placée et en plus elle me disait que si c’était Begu, elle n’aimait pas trop. Je n’avais pas prévu de fonctionner ainsi au niveau de la concertation. C’est pour ça qu’Alizé a aussi apporté son point ce week‐end. Je leur avais dit à Liège (lors du premier tour en février) que je comptais sur toutes les filles. On y est. Je suis ravi pour toutes les cinq. Aujourd’hui, avec ce qu’elles ont démontré, je suis incroyable fier d’elles.
Avez‐vous hésité à faire jouer Mladenovic en simple ?
Je voulais la garder « fraîche » pour le double, même si elle se sentait prête pour enchaîner les deux. On a vu que cela a coûté à Begu. Le travail de sape commencé par Kristina hier (lire ce samedi) face à Halep, poursuivi par Caroline fait, qu’à un moment donné, elle a eu un peu moins de jus. Peut‐être que sans tous ses efforts consentis, elle n’aurait pas fait la double fautes sur la balle de break (à 4–4 30–40 dans le troisième set du double). Je voulais que Kristina soit à 100% dans sa tête pour le double.
Qu’avez-vous pensé du match entre Simona Halep et Caroline Garcia ?
Caro a fait un très grand match et Halep en a réussi un énorme. Dans l’ensemble, cela a été un match d’un niveau et d’une intensité de classe mondiale. Je n’ai pas la prétention d’avoir une expérience exceptionnelle en tennis féminin, mais pour moi, c’est le plus grand match que j’ai vu. Tous ceux qui disent que le tennis féminin n’est pas spectaculaire ne connaissent rien au sport. Le match a été d’une intensité, d’une émotion et d’un niveau de jeu tactique, technique, physique et d’une justesse pendant trois heures… J’ai été impressionné. J’espère que Caroline pourra continuer comme ça dans sa saison. Si elle le fait, on sera encore plus forts avec elle en Fed Cup.
De votre envoyé spécial à Rouen
Publié le lundi 22 avril 2019 à 08:07