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Dominguez : « Dechy a laché le nom d’Escudé et tout le monde a dit oui »

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Grand raout à la Fédération ce matin avec toute la presse fran­çaise face à Patrice Dominguez, Jo‐Wilfried Tsonga, Gilles Simon et leur entraî­neur pour un bilan global. Une belle séance de photos de famille qui a tout de même permis à GrandChelem de glisser la ques­tion du jour à notre DTN bien‐aimé.
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Patrice, tu as dit que tu parle­rais de la nomi­na­tion d’Escude à la tête de l’équipe de Fed Cup. Peux‐tu dire quelques mots là‐dessus ?
Je dirais que c’est une déci­sion qui, par rapport à l’ex­té­rieur, peut sembler bizarre parce que son nom n’avait abso­lu­ment pas circulé. Finalement, c’est très bien puisque c’est ce qui a permis aux joueuses et à la Fédération de faire un bout de chemin ensemble, en toute tran­quillité, pour être sûr que l’on corres­pon­dait bien. Vous êtes suffi­sam­ment au courant des choses du tennis pour comprendre qu’il est vrai que Georges Goven, que je remercie d’avoir guidé cette équipe de France pendant des années avec passion et avec un total dévoue­ment avec patience, et du fait qu’il s’occupait de Kristina Mladenovic, s’est retrouvé face à une incom­pa­ti­bi­lité de dispo­ni­bi­lité. Il nous avait donc semblé qu’il fallait le remplacer à la tête de l’Equipe de France. On ne savait pas si on devait le faire en 2008 ou en 2009. Il ne vous aura pas échappé que le 1er tour de la Coupe Davis est le week‐end des élec­tions de la Fédération, et que ce n’était donc pas forcé­ment le meilleur timing. Pour donner un nouvel élan à cette équipe de Fed Cup, avec une nouvelle géné­ra­tion qui arri­vait. Georges avait parlé à Nathalie Tauziat. Nous avons poussé Nathalie Tauziat. Certaines des joueuses ont estimé que, peut‐être parce qu’elle n’avait pas encore assez de recul par rapport à sa carrière, ce n’était pas la femme de la situa­tion. Le nom de Guy Forget a circulé, mais la Fédération et le Bureau fédéral et son Président s’étaient clai­re­ment prononcés pour deux équipes distinctes pour s’oc­cuper de la Coupe Davis et de la Fed Cup. Comme toujours, et en pareille occa­sion, on est donc allé vers un 3ème homme. Cela aurait pu être une 3ème femme. Finalement, c’est le nom de Nicolas qui est sorti à la fin d’une réunion où étaient présentes toutes les joueuses avec le Président. Je dois dire que, spon­ta­né­ment, lorsque Nathalie Dechy a lâché le nom de Nicolas Escudé, tout le monde a dit oui. Pourquoi ? Parce que même si ce n’était pas un fami­lier des matchs fémi­nins, il est porteur des valeurs qui sont essen­tielles, des valeurs collec­tives, des valeurs d’es­prit d’équipe, des valeurs morales très fortes dès lors qu’il s’agit de porter le maillot de l’Equipe de France. Pour une Fédération et pour une DTN, je pense que c’est ce qui a emporté très rapi­de­ment l’adhé­sion. Il a été on ne peut plus surpris du coup de fil qu’on lui a passé d’ici à 8 h 00 du soir. Le lende­main, il m’a rappelé en me disant que cela l’ex­ci­tait et que c’était formi­dable. Il m’a dit qu’il allait descendre à Biarritz pour aller voir les filles. Voilà comment s’est fait l’his­toire. Depuis, je l’ai tous les jours au télé­phone. Il est passionné. Il va revenir en fin de semaine ici. Je vous annonce le scoop du matin, cela fera gagner du temps, il a choisi hier soir en accord avec le Président, l’en­traî­neur qui sera à ses côtés. Je vous le donne dans le mil : ce sera une femme, et c’est très bien. Ce sera Alexia Dechaume. Pour nous, c’est une énorme double satis­fac­tion. Bien sûr, je suis déçu pour Nathalie, mais elle pourra rendre de grands services au tennis fran­çais. Je l’aurais à mes côtés, à un moment, si je suis toujours là dans quelques mois. Mais, je trouve que l’at­te­lage Nicolas Ecude‐Alexia Dechaume a de la gueule. Depuis hier soir, je suis hyper content parce que Nicolas avait carte blanche pour choisir son enca­dre­ment et il est tombé sur la personne qu’il fallait. Elle connaît très bien les joueuses fran­çaises, elle a été l’en­traî­neuse d’Amélie. Elle a, elle aussi, fait partie de la filière. Je l’ai décou­verte à Châteauroux lorsqu’elle avait 6 ans. Je l’ai donc connue toute petite, et je sais son enga­ge­ment sans faille pour défendre les valeurs du tennis fran­çais. On a donc là un beau double mixte pour aller affronter l’Italie à Orléans les 7 et 8 février. Cela ne sera pas facile d’autant que les deux dernières fois, je vous le rappelle, nous avons perdu contre l’Italie. Il y a donc un beau chal­lenge à relever pour Nicolas et Alexia.

Qu’en est‐il de la parti­ci­pa­tion de Marion Bartoli dans l’équipe de Fed Cup ? Y a‑t‐il eu une avancée ?

Nicolas n’ex­clut personne. L’Equipe de France est ouverte à tous ceux et à toutes celles qui ont envie, très envie, et plus que tout envie, de porter le maillot. Il est sur cette ligne là. Il n’ha­bite pas très loin de l’en­droit où se trouve Marion Bartoli et son père Walter. Il le lui propo­sera, aux condi­tions qui seront celles de l’Equipe de France qui l’a choisi, avec l’en­ca­dre­ment qu’il a choisi et avec les joueuses qui compo­se­ront cette équipe et qui seront sélec­tion­nées après le cham­pionnat d’Australie. J’espère que ce sera un oui pour une raison très simple, mais parfois c’est un vœu pieu. On ne gagne la Coupe Davis ou la Fed Cup que lors­qu’on aligne la meilleure équipe. Lorsque Marion est à son maximum, il est certain qu’elle peut apporter consi­dé­ra­ble­ment à l’Equipe de France. Mais, pour être en équipe de France, il faut aussi en avoir envie, et je dirai même en avoir envie plus que tout et passer au‐delà de ses consi­dé­ra­tions person­nelles pour se fondre dans un collectif. Les joueurs et les joueuses le savent très bien. Chaque fois que l’on a pu gagner c’est parce que le collectif a été plus fort que les égos personnels