Enfin. L’équipe de France s’apprête à retrouver le groupe mondial de Fed Cup, quatre ans après l’avoir quitté. Les filles d’Amélie Mauresmo se déplacent en Italie, à Gênes, pour un premier tour qui s’annonce compliquer. Mais pas impossible.
Trois ans après, le retour
Trois saisons à lutter, souffrir, galérer… Mais les Bleues sont, enfin, récompensées. L’équipe de France féminine va redécouvrir le grand frisson de la Fed Cup, version groupe mondial, ce week‐end (samedi 7 et dimanche 8 février). Et très sincèrement, ça fait du bien. Après avoir été reléguées lors de la saison 2011 (une première dans son histoire, ndlr), les Tricolores ont gagné le droit de retrouver l’élite du tennis féminin mondial par équipe grâce à un match de barrage héroïque l’année dernière, à Saint‐Louis, aux Etats‐Unis. Caroline Garcia avait été la grande artisane du retour français en remportant trois matches, ses deux simples et surtout, le double décisif. Exceptionnel.
Un effet Mauresmo ?
Et pour son retour au plus haut niveau, l’équipe de France va s’appuyer sur deux joueuses du top 30 : sa numéro une, Alizé Cornet (19eme) et Caroline Garcia (30eme). Cette dernière reste sur une bonne impression à l’Open d’Australie, certes éliminée au troisième tour par Eugenie Bouchard. Mais pendant un set, la Lyonnaise avait tenu tête à la septième joueuse mondiale. Encourageant. En Fed Cup, Caro reste une dynamique plus que positive, puisqu’elle est invaincue en quatre rencontres : deux doubles et deux simples. Amélie Mauresmo n’avait pas hésité à lancer la Tricolore l’an dernier à Saint‐Louis en simple. Bien lui en a pris. Sans doute une rencontre qui lui a permis de se libérer dans cette compétition, qui reste forcément très particulière au niveau des émotions. Le retour des Bleues au premier plan n’est sans doute pas étranger à la prise de pouvoir d’Amélie Mauresmo. Depuis son arrivée à la tête de l’équipe de France (2012), Amélie Mauresmo veut donner un souffle nouveau et accompagner la jeune génération, en guidant la génération « 93 », Caroline Garcia et Kristina Mladenovic. L’ancienne numéro une mondiale a été la pilier de l’équipe pendant toute sa carrière. Une carrière au cours de laquelle elle avait soulevé le deuxième trophée français en 2003, en Russie, et atteint à deux reprises la finale (2004 et 2005). La Fed Cup, elle connaît. Plutôt bien donc. Et puis Amélie compte bien se servir de son expérience du haut niveau qu’elle a évidemment côtoyé mais qu’elle continue encore de suivre avec sa mission de coach d’Andy Murray.
L’Italie imbattable sur terre battue ?
Pour un retour au plus haut niveau, les Bleues ont été gâtées. Elles iront défier l’Italie, sur terre battue, à Gênes. Loin d’être un cadeau. Les Italiennes ont été éliminées en demi‐finale l’année dernière (par la République Tchèque, futur lauréat) et remportées l’édition 2013. Mieux encore, depuis presque dix ans, c’est une des meilleures nations de la compétition : quatre titres (2006, 2009, 2010 et 2013) et une finale (2007). Sur terre battue, les Italiennes n’ont plus perdu depuis sept ans et un premier tour en 2005 contre la Russie, soit douze victoires consécutives. Sara Errani, treizième mondiale, Camilia Giorgi, 31eme, ou encore Roberta Vinci, 40eme, sont des spécialistes. Les Transalpines s’appuient aussi sur la meilleure paire de double féminine au monde, Errani – Vinci. Les deux compères sont tout simplement numéros unes mondiales. A cela s’ajoute un public toujours très chaud. Autant de paramètres qui font que l’Italie sera un adversaire coriace.
Publié le jeudi 5 février 2015 à 11:21