La question mérite d’être posée avec tout ce qu’il s’est produit par le passé. Et même si aujourd’hui un tapis presque rouge est proposée à Caroline Garcia par le nouveau capitaine Julien Benneteau et le directeur technique national Pierre Cherret, il n’est pas certain que la numéro 1 français y réponde favorablement.
Lors de sa conférence de presse, Julien Benneteau n’a pas eu de peine pour expliquer le pourquoi de la sélection de Caroline Garcia : « Je me dois de faire la meilleure équipe de France et la meilleure équipe c’est avec Caroline. » Personne ne contredira le Bressan, sauf peut‐être quand il explique aux médias qu’il ne donnerait aucune information sur la teneur des propos échangés avec la championne alors même qu’il a pris la peine de la prévenir de sa sélection. Il faut dire que le sujet est brûlant même si le temps a pu faire son travail. À Strasbourg en 2016, on avait quitté une équipe de France courageuse, soudée et emmenée par une Amélie Mauresmo toujours aussi charismatique. Caroline avait joué un week‐end de feu et le dimanche soir à l’issue du double décisif perdu, elle n’avait pu retenir ses larmes avec celle que l’on croyait être son ami : Kristina Mladenovic. Son annonce de retrait de l’équipe France plus tard dans le journal L’Équipe pour des raisons dites de carrière allait mettre alors le feu.
Noah a vite oublié le cas Garcia
Dans le même temps, Yannick Noah prenait les rennes d’un groupe déjà disloqué. Et comme c’est rarement les joueurs qui lui dictent sa conduite, Noah prenait acte, notamment après une absence de Caroline suite à une blessure controversée. D’ailleurs tout le monde se souvient des échanges sur Twitter notamment avec Alizé Cornet. Malgré l’absence de Caroline, l’équipe de France était loin d’être ridicule pendant ses deux années portée par une bonne ambiance et une leader affirmée en la personne de Kristina Mladénovic.
Alors que faut‐il vraiment anticiper, un nouveau coup de com ? Ou un retour programmé ? On va vite le savoir. Toujours est‐il que l’on peut déjà balayer une problématique, celle qui consisterait à dire qu’il faut s’aimer pour performer. En effet, on a des exemples qui prouvent que ce n’est pas toujours essentiel et ce n’est pas Cédric Pioline et Fabrice Santoro qui vont nous contredire.
Publié le mercredi 30 janvier 2019 à 18:01