Dans L’Équipe, trois personnalités du tennis féminin français sont montées au créneau après le bide de l’US Open, où malgré dix Bleues sur la ligne de départ, aucune n’a dépassé le deuxième tour. Extraits.
Nathalie Tauziat
Il faut revoir pas mal de choses, et à l’évidence, il y a un chaînon manquant. En même temps, on ne peut pas financer à tort et à travers. Il y a des années où il n’y a aucune joueuse d’être entraînée. Quand Mladenovic demande un entraîneur, Dominguez lui fournit Goven, capitaine de Fed Cup, parce qu’elle le mérite et qu’il y a un vrai projet. Mais ça serait bien qu’on mette en charge des gens – des femmes ? – qui s’y connaissait en tennis féminin et qui y croyaient.
Georges Goven
Je ne suis pas inquiet à long terme. Je crois que nous traversons un petit trou de génération passager. Quand je suis arrivé à la Fédération, il y a dix ans, c’était la fin de la génération Testud‐Halard‐Tauziat. On m’a dit qu’on allait à la catastrophe. Ca n’a pas été le cas. On produit des joueuses. Kristina Mladenovic est déjà sur la bonne voie. A un moment, on a commis une erreur : pour des raisons administratives, il fallu fermer les pôles féminins de l’INSEP et de Talence.
Loïc Courteau
Pour le relancer la machine il faut :
1. Mettre en place une nouvelle politique du tennis féminin, depuis la base jusqu’au haut niveau.
2. Insuffler un nouvel élan et ça passe par l’équipe de France, en aidant toutes les joueuses susceptibles de faire gagner la Fed Cup à la France
3. Encadrer les joueuses avec des entraîneurs de renom qui les fassent rêver et des entraîneurs compétents qui s’investissent et aiment vraiment le tennis féminin.
Les filles ont besoin qu’on s’occupe d’elles, qu’on soit à leurs côtés. En fait on n’a pas su créer un engouement autour des victoires d’Amélie.
Publié le vendredi 4 septembre 2009 à 10:21