Vainqueur des Jeux olympiques de la jeunesse à Buenos Aires, Hugo Gaston s’apprête à effectuer la fameuse transition des juniors au monde professionnel. Sans appréhension, le Toulousain de 18 ans souhaite conserver son identité de jeu.
Comment as‐tu vécu cette expérience à Buenos Aires ?
Ce sont des moments uniques que je souhaite à beaucoup de personnes de vivre. J’ai été désigné porte‐drapeau au début de la compétition, donc j’en suis très heureux et fier. Ramener trois médailles (or en simple et bronze en double et double mixte) est juste incroyable. L’ambiance était géniale. On a appris à se connaître afin de se tirer tous vers le haut. Et cela a plutôt bien marché. Je place ça quand même au‐dessus de l’Orange Bowl car ce sont des Jeux olympiques et des médailles pour la France, mon pays. Pour l’instant, ce sont les meilleurs moments de ma vie, d’autant plus que j’ai eu un très bon niveau de tennis tout au long de la semaine.
Vas‐tu conserver ta structure d’entraînement à Toulouse, dans la ligue Occitanie ?
Je vais entamer ma deuxième année à Toulouse avec Marc Barbier, mon entraîneur. Ça se passe vraiment bien, on se comprend parfaitement, y compris avec mon préparateur physique. On vient quelque fois effectuer des semaines d’entraînement ici pour jouer avec d’autres partenaires. Je suis très satisfait de ma structure. Chacun choisit son projet, moi je suis bien dans le Sud avec ma famille. J’ai déjà fait quatre ans hors de chez moi (deux ans à Poitiers et deux ans à l’INSEP). Ce sont des choses différentes et avec du positif dans les deux solutions.
Appréhendes‐tu le passage et la transition avec le circuit professionnel ?
Je vais passer professionnel l’année prochaine, donc je vais disputer de nombreux tournois Futures et quelques Challengers pour essayer d’engranger le maximum de points possible et monter au classement ATP. Je n’appréhende pas vraiment cette transition. J’ai déjà fait quelques tournois professionnels cette saison, donc je sais à quoi m’attendre. Je me suis entraîné pour réussir en Futures et chez les pros. Après le Masters chez les juniors, je vais en disputer un fin novembre. Ensuite, j’effectuerai une période foncière pour être encore mieux physiquement et tennistiquement en janvier. Il y a trois points que je souhaite bosser : le physique, le service et le coup droit.
Comment vois‐tu l’évolution de ton jeu ? On dit de toi que tu es assez créatif…
J’ai toujours été assez joueur. Avant, je faisais beaucoup d’amorties, j’en fais encore pas mal. J’essaie de prendre du plaisir sur le terrain. Je vais essayer de poursuivre sur la lancée de cette saison où j’ai été plus agressif en cherchant à prendre du temps sur mes adversaires. Je ne serai pas un joueur avec 30 aces par match. Je ferai avec d’autres armes, alors je vais les travailler. Je ne vais pas changer de style de jeu. Tout en gardant ce que je sais faire, je vais améliorer d’autres points pour être encore plus fort.
Propos recueillis au CNE (mercredi)
Publié le vendredi 19 octobre 2018 à 11:54