AccueilFranceLe bilan de l'année 2017 (3/3)

Le bilan de l’année 2017 (3÷3)

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Le rideau est tombé sur la saison 2017 avec ses lots de surprises, de décep­tions et d’émotions. Tour d’horizon de cette année tennis­tique avec un dernier numéro consacré au tennis français.

Les Bleus enfin sacrés !

Enfin. Après 16 ans de disette où les décep­tions et frus­tra­tions ne cessaient de s’accumuler, les Bleus ont soulevé leur dixième Saladier d’Argent. Au stade Pierre‐Mauroy, Lucas Pouille a apporté le point de la victoire face à la Belgique dans un cinquième match expédié face à Steve Darcis. Yannick Noah a donc réussi son pari en amenant cette géné­ra­tion à la victoire en décro­chant son troi­sième Saladier d’Argent en tant que capi­taine après 1991 et 1996. Et celui‐ci a décidé de défendre le trophée en 2018 en pour­sui­vant l’aventure à la tête des Bleus…

Une saison en Grand Chelem décevante

Si la Coupe Davis constitue le point d’orgue de cette année pour les Tricolores, les tour­nois du Grand Chelem ont été rela­ti­ve­ment déce­vants. A l’exception de Jo‐Wilfried Tsonga quart de fina­liste à l’Open d’Australie, il n’y a pas grand‐chose à se mettre sous la dent. Les Bleus sont souvent passés à côté, comme Lucas Pouille à l’US Open où il avait un tableau parti­cu­liè­re­ment ouvert, s’arrêtant en huitièmes de finale… C’est l’une des plus mauvaises saisons depuis dix ans où en 2007 seul Richard Gasquet avait franchi le cap des huitièmes en allant dans le dernier carré de l’US Open.

Tsonga et Pouille engrangent, Mannarino arrive

Malgré des résul­tats déce­vants, le tennis masculin fran­çais reste le plus repré­senté dans le Top 100 avec dix joueurs : Tsonga (15), Pouille (18), Mannarino (28), Gasquet (31), Paire (41), Monfils (46), Benneteau (56), Chardy (78), Herbert (81) et Simon (89). Jo‐Wilfried Tsonga n’est plus Top 10 mais il a connu sa saison la plus faste avec quatre titres dont un back‐to‐back Rotterdam – Marseille. Lucas Pouille, égale­ment déce­vant en Grand Chelem, a su « scorer » en rempor­tant trois titres dont un premier ATP 500 à Vienne. Adrian Mannarino constitue la belle surprise. Le gaucher a gagné en constance en enchaî­nant les très bons résul­tats depuis son huitième de finale à Wimbledon. Le joueur de 29 ans est désor­mais le numéro 3 dans la hiérar­chie trico­lore. Gaël Monfils, qui avait atteint la sixième place mondiale en 2016, a été presque abonné à la rubrique bles­sure en 2017. Gilles Simon, lui, a dégrin­golé au clas­se­ment en affi­chant des signes éton­nants de fatigue mentale…

Une Fed Cup mouvementée

Si leurs homo­logues mascu­lins ont soulevé le trophée, les filles n’ont pas connu la même fête qu’en 2016 où elles avaient atteint la finale. Battues dès le premier tour en Suisse, elles ont sauvé leur peau en battant l’Espagne lors des barrages. Une saison de Fed Cup tris­te­ment marquée par l’épisode du « LOL ». Suite à la bles­sure d’un mois de Caroline Garcia (qui avait déjà décidé de ne pas parti­ciper à la campagne), Alizé Cornet, Pauline Parmentier et Kristina Mladenovic s’étaient fendues d’un tweet de mauvais goût en postant un message simul­tané « LOL ». Bonjour l’ambiance…

Garcia / Mladenovic, des trajec­toires opposées

Impressionnante pendant six mois où elle a remporté son premier titre WTA à Saint‐Pétersbourg puis enchaîné trois finales (Acapulco, Stuttgart et Madrid), Kristina Mladenovic arri­vait dans la peau d’une préten­dante au titre à Roland Garros. Kiki a raté son quart de finale face à Timea Bacsinszky. Depuis, sa courbe s’est tota­le­ment inversée, symbole d’une saison en deux parties. Après Roland Garros, Kiki n’a gagné que sept matchs pour 16 défaites, dont 12 de suite pour finir l’année. Tout l’inverse de sa « rivale » Caroline Garcia. Si le premier semestre fut compliqué à gérer avec une bles­sure au dos et les problèmes liés à la Fed Cup, la Lyonnaise a connu un déclic à Roland Garros avec un premier quart de finale en Grand Chelem. Caro a surtout fini l’année 2017 en boulet de canon avec un « back‐to‐back » Wuhan – Pékin qui a marqué les esprits. Ce doublé lui a permis d’arracher sa place pour le Masters où elle a atteint les demi‐finales. Huitième mondiale, Caro peut viser très haut en 2018…