Istanbul pour l’une, Londres pour l’autre. Deux villes, deux Masters, deux objectifs à atteindre pour Marion Bartoli et Jo‐Wilfried Tsonga. Faire partie des huit meilleurs, une quête suprême. La cerise sur le gâteau après une longue et intense année passée aux quatre coins de la planète. Mais avant les Masters, il leur reste à surmonter quelques obstacles : une tournée asiatique et les derniers tournois européens. Les deux numéros un français savent qu’ils ont leurs chances. Petit rappel du contexte et des enjeux à venir.
Marion Bartoli : tournée asiatique sous haute tension
Les données sont simples pour la Française. Sur les courts asiatiques, elle devra préserver sa huitième place à la Race, qualificative pour le Masters d’Istanbul (du 25 octobre au 2 novembre prochains). Au classement, Bartoli possède 330 points d’avance sur l’Allemande Andrea Petkovic et un peu plus de 400 sur Francesca Schiavone. Marion n’a donc pas le droit à l’erreur. Et pourtant ! Une élimination sans gloire au second tour, à Séoul, face à la modeste Américaine Vania King en guise de première alerte. Puis une qualification laborieuse, en trois manches, face à la Japonaise Ayumi Morita en seizièmes de finale du tournoi de Tokyo, ce lundi, avec une prestation catastrophique au service. Seconde alerte. Face à Shuai Peng, en huitièmes, elle s’est très certainement rassurée, mais son pourcentage de premières balles reste inquiétant. Voilà un tableau qui présage d’un défi ardu !
De la tension ? Probablement, mais il va falloir se relâcher – et vite ! Les deux semaines qui viennent s’annoncent primordiales si la Française veut valider son ticket pour le Bosphore, fin octobre. Le tournoi de Tokyo est un Premier 5, rapportant ainsi 900 points à la gagnante. Puis vient Pékin et ses 1000 points à la clef, le rendez‐vous le plus important avant Istanbul. Si Schiavone et Petkovic ne sont pas présentes, cette semaine, en terre nipponne, les meilleures seront là pendant cette quinzaine décisive. Marion doit retrouver son niveau de jeu affiché à Roland Garros et Wimbledon pour éviter les déconvenues. Mais on l’en sait capable et, à l’heure actuelle, avec 225 points supplémentaires grâce à ce quart de finale à Tokyo, elle reste solidement accrochée à cette huitième place décisive.
Jo Wilfried Tsonga : bien parti
« Je prends de précieux points (NDLR : 250) dans la course au Masters de Londres. Ils feront peut‐être la différence en fin de saison. J’emmagasine en plus de la confiance. Ce n’est que du bonheur », affirme Tsonga, en conférence de presse, après sa victoire à Metz. Une déclaration qui souligne la belle forme du joueur français en ce moment. Le Manceau joue bien, voire très bien. Aujourd’hui, il est sûr de ses forces après un début de saison compliqué, ses performances en Grand Chelem jouant certainement de sa confiance.
Positionné septième au classement ATP, il est favori pour obtenir l’une des quatre places encore libres pour le Masters de Londres. D’autant que les circonstances jouent en sa faveur pour les semaines à venir. Le numéro un français a seulement 270 points à défendre lors des prochains tournois. 180 à Shangai, où il avait été éliminé en quarts de finale, l’an dernier, par Andy Murray. Puis 80, à Montpellier – qui n’aura pas lieu cette année -, défait, en 2010, au stade des demi‐finales par le futur vainqueur, Gaël Monfils. Il pourra donc s’aligner sans pression à Valence et Bercy : aucun point à défendre, mais beaucoup à engranger. La route vers Londres s’annonce dégagée. Bon vent, Jo !
Publié le mercredi 28 septembre 2011 à 08:16