Numéro 32, mars 2013, on décide de sortir de l’actualité internationale pour se concentrer sur l’exploit breton du TC Quimperlé réalisé en 2012 avec le titre de champion de France. On centre donc notre dossier sur l’idée du capitaine dans un sport individuel comme le tennis et Philippe Huon accepte de livrer son analyse avec beaucoup de sincérité.
La question :
Que‐ce que vous répondez si je vous dis que Grand Chelem a décidé de vous élire Capitaine de l’année 2012 ?
Je répondrai que… c’est un honneur (rires). Plus sérieusement cette épopée c’est avant tout une aventure humaine. Après le titre, j’ai reçu des messages de la terre entière. Sam Sumyk m’a appelé du Qatar. Vraiment j’ai senti que ça faisait plaisir à beaucoup de monde. Pour résumer tout ça, je retiendrai la phrase de Charles‐Antoine Brézac, lors de son petit discours à Quimperlé pour notre cérémonie – elle résume tout : « Si on a réussi à toucher le Graal, c’est parce qu’o avait envie de donner du plaisir et qu’en donnant du plaisir, on en prenait aussi beaucoup. » Tout est dit. Être un bon capitaine, avec une équipe de cette qualité, avec de telles valeurs, ça devient presque naturel. J’en ai la chair de poule en y repensant. Quelle aventure ! Vraiment, je suis fier de tout ce que l’on a accompli. Cela confirme que, dans le sport, quel que soit vos moyens, vous pouvez faire bouger les lignes, bousculer des montagnes et une hiérarchie établie. C’est réconfortant. C’est pour ça que je continue à enseigner avec une telle rage et une telle passion !
Publié le samedi 18 avril 2020 à 15:11