Gilles Simon est archi‐déterminé. C’est ce qui ressort de l’excellente interview qu’il a accordé au journal l’Equipe paru aujourd’hui. Le numéro deux français sait ce qu’il veut pour 2009, et surtout, sait comment parvenir à ses fins.
« Je veux avancer. Aller plus haut. Et je sais que ça sera très dur » résume Simon. Lui n’en a « rien à cirer » de se maintenir à tout prix dans le Top 10, préférant de loin marquer le public par des parcours d’anthologie lors des très gros tournois : « Ce que je veux, c’est gagner un Masters Series ou faire une énorme percée dans un tournoi du Grand Chelem[..] Refaire la même chose que l’an dernier, je trouve ça sous‐motivant. »
Celui qui n’a pas remporté un seul match officiel en 2009 ne panique pas et explique qu’il n’a jamais recherché à faire des résultats lors des tournois de préparation de janvier (la Hopman Cup et Sydney) : « J’ai l’impression que ce genre de tournoi ne compte plus trop pour moi. Le Masters France, la Hopman Cup ou Sydney, c’est kif‐kif dans mon esprit. ». Le Niçois préfère mettre à profit ces épreuves pour s’appliquer à améliorer en profondeur son jeu, quitte à produire énormément de déchet, comme ce fut le cas face à Gasquet : « Normalement, quand je commence à en mettre partout, je sais passer au plan B et revenir à un jeu plus sécuritaire […] Mais depuis un mois, j’essaye de me fabriquer un schéma de jeu plus risqué qui doit m’aider à plus long terme. »
Si en cas de danger dans les premiers tours à Melbourne, Simon n’hésitera pas à « revenir vers [son] jeu plus défensif », il est persuadé que « [ses] chances de progrès dépendront ces prochains mois de [sa] capacité à oser plus. »
Pour l’instauration un jeu plus agressif, Simon sait quels sont les deux points à travailler :
– un service plus puissant qui tient la distance « J’ai trop perdu de matches parce que le mec d’en face servait mieux que moi sur la fin »
- « le coup droit d’attaque », son « autre priorité » : « C’est essentiel que je prenne confiance dans cette arme ».
Le numéro deux français avoue en tout cas être obnubilé par l’Open d’Australie qui débute lundi : « Trois mois que j’attends ce putain de tournoi » et vise clairement « au moins une demi‐finale » : « Moi je veux battre un « gros » en Grand Chelem. J’ai battu Nadal et Federer ailleurs. J’aimerais le refaire en Grand Chelem. »
Pour terminer, Simon ne se fait pas prier pour répondre à ceux qui émettent des doutes sur son niveau de jeu et sur sa capacité à se maintenir dans le Top 10 : « Ce n’est pas demain à la veille que ces mecs‐là y seront. C’est rigolo, c’est les mêmes qui ne passent jamais le deuxième tour des tournois. »
Publié le jeudi 15 janvier 2009 à 14:02