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Dans le rétro – Chris Evert, reine de la terre battue

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Dans le rétro, quelques balles le long des lignes. Quelques joueurs ayant fait l’Histoire. Des anec­dotes, des matchs, des lieux : le tennis écrit depuis long­temps sa légende. Parce qu’au­jourd’hui ne se comprend qu’à travers hier, parce que les histoires sont belles, WLT vous propose de revivre, deux fois par semaine, certains grands moments de tennis. Aujourd’hui, l’impressionnante série d’in­vin­ci­bi­lité de Chris Evert sur terre, de 1973 à 1979.

Dix‐huit titres en Grand Chelem. 260 semaines numéro une mondiale, première finale à Roland Garros à 18 ans : la carrière de l’Américaine Chris Evert est surréa­liste. Et bizar­re­ment, peu connue du grand public. Pourtant, loin devant Vilas et ses 53 victoires sur terre, loin devant Nadal et ses 81 succès, Evert a établi la plus grande série de victoire de l’his­toire du tennis. Entre 1973 et 1979, elle n’a jamais perdu sur terre, enchaî­nant 125 victoires. Grandiose.

Tout commence le 13 août 1973. Evert s’im­pose 6–3 6–4 au premier tour du tournoi d’Indianapolis contre Isabel Fernandez. Elle vient de débuter, sans le savoir, une série de victoires qui marquera l’his­toire du tennis. Car derrière, l’Américaine remporte le tournoi, avant celui de Columbus puis le Masters à Boca Raton. Deux ans aupa­ra­vant, elle attei­gnait déjà les demi‐finales de l’US Open. Elle n’a pas encore 19 ans, mais son règne a déjà débuté. Il durera six ans. Six ans de victoires sur terre et de titres. Six ans de domi­na­tion sans partage. Et des Grands Chelems à la pelle.

Une carrière hors normes

L’Américaine s’im­pose à Roland Garros en 1974 et 1975. Elle remporte trois fois d’af­filée l’US Open – qui se joue encore sur terre à l’époque – en 1975, 1976 et 1977. Aussi incroyable au cela puisse paraître, elle ne perd que huit sets durant cette série. En 125 matchs. « Quand vous établissez un record, vous faites quelques chose que personne n’avait encore jamais fait, c’est impor­tant. Cela veut dire quelque chose », explique‐t‐elle pendant sa série. Ce que cela veut dire, c’est qu’Evert est grande. Simplement. Une immense cham­pionne. Il faut attendre le 7 mai 1979 pour la voir chuter : Chris Evert s’in­cline en demi‐finale à Rome contre Tracy Austin 6–4 2–6 7–6. Derrière, l’Américaine remet ça et enchaîne à nouveau 55 victoires sur terre.

Cette incroyable perfor­mance est le reflet d’une carrière hors normes. Evert remporte 18 tour­nois du Grand Chelem, sept fois Roland Garros et six fois l’US Open. De 1974 à 1986, elle remporte au moins un des quatre tour­nois majeurs chaque année. Sur l’en­semble de sa carrière, elle tota­lise 154 trophées sur le circuit WTA, ce qui en fait la deuxième joueuse la plus titrée de l’his­toire derrière sa grande rivale Martina Navratilova (167). Sa carrière se termine après l’US Open 1989, avec 1309 victoires au comp­teur. Et une série ancrée dans l’éter­nité. Chapeau.

Retrouvez les premiers numéros de cette série Histoire : 
« Dans le rétro n°1 : Bruguera / Champion, 1993
« Dans le rétro n°2 : Frank Hadow, l’in­ven­teur du lob »
« Dans le rétro n°3 : Chang / Lendl, 1989
« Dans le rétro n°4 : Vilas, Nastase, et des spaghettis… »
« Dans le rétro n° 5 : 1973, match nul à Roland Garros »

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