Mahut, une belle histoire…

La perfor­mance de Nicolas Mahut hier, avec cette incroyable victoire sur Andy Murray, nous replonge dans les exploits passés de l’Angevin. Rappelez‐vous, en 2007, Nicolas pointe au 106^ème rang mondial. Mais attaque sa saison préférée, la saison sur gazon, là où il s’est offert quelques unes de ses plus grandes joies – victoire à Wimbledon Junior, t’en souviens‐tu ? Cette année‐là, au Queen’s, où il n’a encore jamais dépassé les huitièmes, il enchaîne succès sur succès… Igor Kunitsyn, Jonas Bjorkman. Puis Ivan Ljubicic, 12^ème mondial, un matin. Et l’après‐midi même, en quarts, il se paie Rafael Nadal, numéro deux, 7–5 7–6(0). Une énorme victoire, dont il nous dira, il y a deux ans : « Ce match se rapproche un peu de celui contre Isner. Mais sur une durée beau­coup plus courte. Pour atteindre ce niveau de perfor­mance, il faut avoir un objectif très élevé, mais que vous êtes convaincu de pouvoir atteindre. Ca peut être un objectif extrê­me­ment ambi­tieux ; on le rend possible en étant inti­me­ment persuadé et confiant en sa capa­cité à le concré­tiser. C’est de cette manière qu’on crée les condi­tions d’une perfor­mance excep­tion­nelle. »

Il sort ensuite Arnaud Clément en demi‐finale, 6–3 7–6(4), se quali­fiant ainsi pour sa toute première finale sur le circuit ATP. En face, c’est Andy Roddick, cinquième joueur mondial, qui l’af­fronte. Une bataille de 2h17. 21 aces pour Mahut, 24 pour Roddick. Un seul et unique break de toute la partie, pour le Français, dans le premier set. Une balle de match ratée par l’ami Nico. Et une défaite finale 4–6 7–6(7) 7–6(2).

On se fait donc un petit plaisir, en vidéo, avec l’un des points les plus impro­bables de ce tournoi. Un point qui carac­té­rise bien le tempé­ra­ment de Nicolas Mahut, un tempé­ra­ment de battant qui n’hé­site pas à plonger et bouffer du gazon pour avancer un peu…

Publié le jeudi 14 juin 2012 à 12:58