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Aljaz Bedene : « Perdre à l’US Open en 2012 m’a proba­ble­ment sauvé la vie »

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Les témoi­gnages des cham­pions sur le site behindtheracquet.com sont souvent un vrai délice. Centré sur un moment précis de la carrière d’un joueur ou d’une joueuse, ils permettent quelques fois d’avoir de vraies révé­la­tions. C’est le cas avec celui publié derniè­re­ment par le joueur slovène Aljaz Bedene. En 2012, il doit jouer le 2ème tour des qualifs de l’US Open. La veille, on soup­çonne qu’il est entrain d’avoir une crise d’ap­pen­di­cite. Dans le besoin, il décidé fina­le­ment d’aller sur le court. La suite, c’est lui qui la raconte.

« En 2012, je suis entré dans le Top 100. Je ne gagnais pas beau­coup d’argent donc chaque match était impor­tant, surtout les matchs du Grand Chelem. Je me suis préparé à jouer le tirage au sort des quali­fi­ca­tions de l’US Open. Il y a eu un retard de pluie et mon estomac a commencé à me faire mal. J’ai supposé que j’avais faim. J’ai gagné le match et nous sommes allés dîner. Par la suite, je pouvais à peine marcher et me pencher avec une douleur dans mon abdomen. J’ai essayé de dormir mais c’était doulou­reux alors nous sommes allés chez le médecin et il a dit que j’avais une appen­di­cite. Il m’a ordonné de ne pas jouer au tour suivant. Je ne voulais pas savoir comment l’ap­pen­di­cite pouvait affecter mon corps car j’avais besoin de gagner. J’avais besoin d’ou­blier la douleur parce que j’avais besoin d’argent.

J’ai perdu le premier set et remporté le second. J’avais des crampes corpo­relles au début du troi­sième set alors j’ai demandé un temps mort médical. J’aurais fait forfait en temps normal. J’ai eu une balle de match et mon adver­saire a fait une erreur mais le juge de ligne s’est trompé. Finalement, j’ai perdu le match au tie‐break. J’étais très déçu et mon abdomen me faisait beau­coup souf­frir. Nous sommes allés à l’hô­pital et ils m’ont dit que j’avais besoin rapi­de­ment d’une inter­ven­tion chirur­gi­cale. Si j’avais gagné le match, j’au­rais continué à jouer. J’ai eu la chance de perdre ce jour là car cela m’a sûre­ment sauver la vie »