Il y a des histoires magiques pendant ce confinement autour de l’amour du tennis. Celle d’Arthur Reymond, 589ème à l’ATP, est juste merveilleuse. Confiné comme nous tous, Arthur a su qu’il existait un court abandonné chez un voisin. Avec son père, ils ont donc décidé de le remettre à neuf. Chaque jour, pendant leur heure autorisée, ils ont travaillé comme des forcenés pour arriver à un résultat bluffant.
« Dès le début du confinement, j’ai compris que même avec beaucoup d’envie, le grand jardin de mes parents n’allait pas vraiment me permettre de pouvoir taper la balle. J’ai su qu’il y avait un court abandonné pas loin de chez moi, avec mon père, on a décidé de le refaire à neuf. On a travaillé chaque jour pendant une heure comme le permettait le confinement. Mon père avait une entreprise dans le bâtiment donc on a pu trouver des solutions techniques. On y allait le matin. On a fabriqué des outils spéciaux. On a beaucoup transpiré, arraché des racines, c’était dingue. Jamais on s’est découragé. Dès qu’un couloir était nickel, j’ai testé la surface. C’était vraiment dingue. Et puis, une fois que le court était propre, on a posé les outils. Le lendemain, on est venu en mode entraînement. C’était magique. Il y avait quelques faux rebonds, mais ce n’était pas bien grave. »
Quand on lui demande si avec le déconfinement il va abandonner ce court né en 1950, Arthur est plutôt clair : « Bien sûr que non, ce ne serait pas logique. Je vais bien sûr aller dans mon club avec mon entraîneur, mais je viendrai aussi sur ce court, car il fait maintenant partie de mon histoire de joueur de tennis. Jamais avec mon père on s’est dit que l’on y arriverait pas. »
Publié le vendredi 8 mai 2020 à 14:43