AccueilInterviewsMarion Bartoli: "On a beaucoup discuté avec mon papa"

Marion Bartoli : « On a beau­coup discuté avec mon papa »

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En marge de la rencontre France‐Allemagne, Marion Bartoli a confié à la presse ses nouveaux choix de struc­ture d’en­trai­ne­ment pour la suite de la saison. Des choix qui ont été pris avec l’ac­cord de son père.

Vous sentez‐vous un peu frus­trée de ne pas avoir pu parti­ciper à cette rencontre de Fed Cup à cause de la grippe ?
Pas frus­trée, mais déçue de ne pas avoir pu repré­senter mon pays. Malheureusement, je n’y pouvais abso­lu­ment rien. Ce n’est pas comme si j’étais tombée sur le terrain à cause d’un manque d’attention. Bien évidem­ment, je suis déçue de ne pas jouer, je ne vais pas vous dire que je suis heureuse. Mais je ne pouvais abso­lu­ment rien faire contre cette grippe.

Votre rôle s’est donc réduit à celui de supportrice…

Ne pouvant pas jouer, c’est normal que je les soutienne, que je les encou­rage. Hier, elles sont passées très, très près d’inverser la tendance. Cela s’est joué à rien du tout. Aujourd’hui, je serai encore là pour les soutenir, même si je n’ai plus de voix à la fin de la journée, ce n’est pas grave. J’y serai !

Cette semaine, vous avez été le témoin privi­légié du travail d’Amélie. La retrouvez‐vous telle que vous l’envisagiez ?
Complètement. Elle a une expé­rience énorme du haut niveau. Elle connaît les émotions, elle connaît les diffi­cultés qu’on peut avoir sur le terrain, les tensions qu’on peut ressentir. Elle nous aide à les gérer. Elle a un discours ferme quand il le faut, et récon­for­tant aux moments où l’on en a besoin. Elle sait nous motiver, elle sait tirer le meilleur de nous‐mêmes. Elle sait nous pousser à l’entraînement. Ca, elle l’a vécu en tant que joueuse. Elle avait une rigueur, une inten­sité, une impli­ca­tion incroyables. On n’arrive pas numéro 1 mondiale avec deux tour­nois du Grand Chelem gagnés sans avoir ça. Et elle arrive à le trans­mettre. Franchement, on s’entend très bien avec elle et on arrive à se surpasser à ses côtés. Ce qu’ont fait les filles hier l’a montré. On était à un cheveu de faire basculer la rencontre, alors que les deux Allemandes ont sorti de gros matches.

Au‐delà de cette rencontre de Fed Cup, quels sont vos objec­tifs personnels ?

Je vais essayer de gagner un tournoi du Grand Chelem. J’ai atteint une fois la finale, une fois le dernier carré, plusieurs fois les quarts. C’est un objectif très diffi­cile à atteindre, mais je vais essayer de tout faire pour y arriver.


Quels tour­nois allez‐vous disputer dans l’immédiat ?

Doha, Dubaï, Indian Wells et Miami.

Votre père n’était pas à vos côtés ces deux dernières semaines (Open GDF Suez et Fed Cup). Le sera‐t‐il à l’occasion de ces prochains tournois ?
Non, il y aura Nicolas Perrotte pour Doha et Dubaï. Puis, tout le staff de l’équipe de France de Fed Cup sera présent à Indian Wells et Miami. Avec mon papa, on a beau­coup discuté et on a abouti tous les deux à cette déci­sion. C’est vrai­ment une déci­sion commune, il n’y a pas de clash. On s’entend toujours très bien, on s’appelle toujours au télé­phone. Il me soutient à 100% dans mon projet. Mon père a l’immense intel­li­gence de vouloir le meilleur pour sa fille. On est arrivés tous les deux à cette conclu­sion. Je vais donc essayer de me lancer dans ce projet. Je sais que ça va être très dur, car j’ai beau­coup de travail à effec­tuer. Cela ne va pas être une partie de plaisir. Mais je suis prête à relever le défi et je vais tout faire pour atteindre mes objectifs.