Notre spécialiste a entamé cette nuit l’Open d’Australie. Sa joueuse, Vera Zvonareva s’est débarrassée de la modeste Slovaque Magdalena Rybarikova 7–6, 6–0. Interrogé par l’envoyée spéciale WLT Christelle Roche, le coach nous livre ses sentiments sur le premier Grand Chelem de la saison.
Qui vois‐tu favori pour cet Open d’Australie ?
Vu ce qu’Andy Murray vient de réaliser en 2008 et ce qu’il réalise en ce début de saison 2009, il serait insensé de ne pas le faire figurer dans le peloton de tête. Mais de là à en faire « le » grand favori, je ne suis pas convaincu. Il faut toujours compter sur Nadal, Federer et Djokovic…
Je pense également qu’un Français peut aller au bout. On a tellement de bons joueurs Français, c’est incroyable. Ce qui a changé, c’est que désormais, les Bleus y vont vraiment pour la gagne. On n’a jamais eu autant de bons joueurs qui croient en leurs chances.
Les Français n’ont-ils pas trop la pression ?
La pression, elle est pour les favoris, et mieux vaut figurer parmi les favoris que ne pas y être. Si avoir la pression signifie être considéré comme un favori, alors tant mieux.
Concernant Vera, elle n’est pas plus anxieuse que d’habitude. Peut‐être que cela peut la rattraper si l’on continue l’aventure en deuxième semaine. Mais pour l’instant, elle reste parfaitement calme.
Qu’est-ce qui fait la particularité des gros tournois comme cet Open d’Australie ?
Il est très important de bien réussir ces épreuves. On est vu dans le monde entier, tous les médias sont présents, il y a plus d’argent… Tout est réuni pour qu’on se souvienne de vous, mieux vaut donc ne pas se louper. Il faut tout donner pour ne pas avoir de regret.
Les joueurs et joueuses sentent bien que ces quinze jours sont très particuliers et très importants. Ils pensent davantage aux petits détails, auxquels ils n’accordent guère d’attention d’habitude.
Es‐tu favorable à ce que le tournoi soit repoussé de quinze jours ?
C’est très difficile de trancher. Faisons l’essai et comparons. Il serait en effet plus sage de programmer le tournoi plus tard. La saison 2008 a été longue et éprouvante, et il faut être très vite au taquet pour 2009. Alors, chacun a sa préparation spécifique, mais que l’on décide de participer à un tournoi préparatoire ou non, il faut être à 100% à Melbourne. Et préparer en si peu de temps l’un des quatre plus grands événements du tennis mondial, c’est un peu dommage…
Publié le lundi 19 janvier 2009 à 19:00