Nicolas Mahut dispute le tournoi pour la 10ème fois, cette année. Il y a joué quatre finales et remporté deux titres.
Son tournoi vient de débuter : Alain Thiébot, Directeur du Challenger de La Manche‐Cherbourg (50 000 ), le plus ancien du circuit tricolore, nous a livré ses impressions et, surtout, les recettes qui permettent de durer. Une épreuve à suivre cette semaine !
Jean‐François Caujolle, patron de l’Open 13 qui fête ses 20 ans, nous a expliqué qu’il fallait toujours garder une ligne de conduite bien précise pour durer. C’est votre cas…
Tout à fait ! Ne jamais s’emballer et maîtriser son budget, c’est la clef. Pour les garanties, par exemple, on n’est jamais tombés dans une spirale de dépense outrancière, car, autrement, on ne s’en sort plus. On trouve toujours d’autres façons d’attirer des champions. Il faut être malin et connaître leurs envies, c’est tout.
Cherbourg n’est pas très bien placé géographiquement, c’est un inconvénient ?
Il faut surtout le transformer en avantage. Et on y est parvenus. On est vraiment soutenus par l’ensemble des institutions, la Mairie, le Conseil Général, le Conseil Régional… On sent que cet événement est intégré dans le calendrier, qu’il fait partie des meubles. C’est une belle satisfaction, d’autant que, tout en étant de vrais pros de l’organisation, c’est une association qui gère cet événement.
Vous vous appuyez sur un pool de bénévoles ?
Evidemment ! Mais, avec le temps, on est devenu plus précis. On connaît la mécanique et les erreurs à ne pas commettre. D’ailleurs, beaucoup de clubs viennent en visite chez nous pour nous demander des conseils. C’est une forme de reconnaissance. L’expérience constitue un gros atout dans l’événementiel.
Parmi tous les vainqueurs, lesquels vous ont marqué ?
Josselin Ouanna a fait un beau vainqueur. Je me souviens aussi de Lionel Roux, à qui j’avais donné une wildcard. En 20 ans, c’est amusant de voir comme de grands champions sont venus faire leurs armes chez nous : il y a eu Rafael Nadal, déjà très discret, mais aussi Davydenko ou David Ferrer…
Vous avez eu envie de monter en gamme ? C’est parfois la lubie des organisateurs…
Pas du tout, on est à notre place et une augmentation du prize‐money ne changerait pas grand chose. Notre dotation est bonne. Notre salle et notre public toujours nombreux sont en adéquation avec l’économie de notre environnement. On ne veut pas se faire plus gros que le bœuf, ni se prendre pour ce que l’on n’est pas. Un Challenger reste un Challenger avec ses particularités et, quoi qu’on fasse, un ATP 250, c’est une autre dimension.
Vous fêtez vos 20 ans, mais ça n’a pas empêché un drame terrible de vous frapper. Votre compagne décédée a toujours été à vos côtés depuis le début de cette aventure…
Pour être sincère, on s’est posé la question de ne pas faire l’édition cette année. Ce qu’on a vécu, je ne le souhaite à personne (NDLR : son épouse est décédée d’un foudroyant cancer du pancréas). Puis, on s’est dit qu’il fallait plutôt lui rendre hommage. Cette édition, c’est la sienne. C’est terrible, vraiment, mais, au final, nous occuper de l’organisation, c’est aussi tenter de passer au mieux cette épreuve.
Publié le mercredi 27 février 2013 à 11:45