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Alexis Tetang : « Mon métier c’est d’aider les club »

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Alexis est un agent très spécial, globe trotter, passionné, il sillonne le circuit et plus parti­cu­liè­re­ment l’Europe à la recherche des perles qui feront le bonheur des clubs fran­çais pour les rencontres par équipe. Entretien vérité.
Alexis, parmi les agents tu dénotes un peu puisque ta spécia­lité consiste à trouver des joueurs pour les matches par équipes..
C’est vrai que c’est une acti­vité moins connue que celle qui consiste à gérer un Top 10. Depuis que j’ai débuté, j’ai cela dans le sang. J’aime être au contact du terrain, aider les clubs, déni­cher un talent dans un petit tournoi Future en Espagne, bref répondre à une demande.

Pourquoi certains clubs préfèrent engager un joueur étranger plutôt qu’un Français ?
Tout simple­ment parce qu’il y a une pénurie de joueurs néga­tifs en France, et que les clubs aiment aussi accueillir des étran­gers. Cela donne un goût d’exo­tisme.  Ils ont une histoire à raconter. Après je m’oc­cupe aussi de joueurs fran­çais, je ne me centre pas que sur le haut niveau, si un club est en panne d’un – 46 je sais répondre à ce besoin en un temps record.

Quels sont les pays où tu es un vrai spécialiste ?
Le meilleur filon (rires) c’est l’Espagne. Tous les ans je vais à Murcie, Alicante, ce sont des passages obligés car ces tour­nois sont de vrais viviers. Les Espagnols sont des « matcheurs ». Ils déçoivent rare­ment un club. L’autre pays où je me sens bien c’est l’Angleterre car là bas il y a une vraie culture de club, et cela ça compte dans les championnats.

Les joueurs sont donc payés au match ? A la victoire ? A la saison ?
Cela dépend, mais il est évident qu’ils ont un fixe et des primes en fonc­tion de leurs résultats. 
Mon rôle consiste aussi à les installer, les inté­grer dans le club. Souvent ils logent chez un membre du club. Je leur explique les habi­tudes culi­naires, les tradi­tions locales. Quelques fois c’est épique mais toujours très enri­chis­sant. Cela est aussi un vrai échange culturel car si le joueur se sent bien, il est encore plus performant.

Il parait que tu as une petite anec­dote sur une famille anglaise ?

Oui, en fait, comme les Anglais ont l’âme supporter,un jour, on a vu débouler toute une famille entassée dans leur van sur le parking du club. C’était excellent, un vrai bonheur.

Parlons main­te­nant des cham­pion­nats de France, comment expliquez‐vous que la mayon­naise ait du mal à prendre ?
Il faut distin­guer le cham­pionnat de France dont la phase finale se déroule sur le site de la ligue de Seine et Marne, et les autres divi­sions. Il y a un vrai dyna­misme au niveau des clubs, une envie de progresser. Souvent on me parle de rayon­ne­ment régional, du projet de permettre aux jeunes formés de progresser. Concernant le haut de la pyra­mide, je pense que les dernières modi­fi­ca­tions sont bonnes. Il manque juste le côté festif pour arriver à « vendre » le fait que sur un week‐end, on peut voir l’élite fran­çaise composée de Gasquet, Tsonga, Monfils.

Est‐il vrai qu’en Europe en général, les cham­pion­nats d’équipe sont de grandes fêtes ?
Le meilleur exemple c’est l’Allemagne, c’est fantas­tique, pas éton­nant que certains de nos meilleurs joueurs y fassent quelques piges.