Dans le cadre de notre prochain numéro, GrandChelem 46, Nathalie Dechy s’est exprimée sur la Coupe Soisbault. Une compétition que l’ancienne 11eme mondiale a joué et gagné avec la fameuse génération 79 aux côtés d’Amélie Mauresmo et Émilie Loit. On en a profité pour parler de l’actualité du tennis féminin avec une équipe de France qui retrouve le dernier carré de la Fed Cup et l’ascension progressive de Caroline Garcia.
La France qui retrouve les demi‐finales de Fed Cup, c’est une très bonne nouvelle… Ça marque aussi l’éclosion d’une nouvelle génération avec Caroline Garcia en tête ?
Carrément ! Le tour précédent était assez dingue contre l’Italie ! Je ne dirai pas que c’est l’éclosion d’une nouvelle génération car on sait qu’elle (Caroline Garcia) est capable de très bien jouer. On peut rajouter Alizé Cornet aussi car elles ont peu d’écart. Cette génération a un très bon potentiel ! L’alchimie a pris en même temps et elles sont allées chercher une rencontre incroyable contre l’Italie et des joueuses qui nous avaient battu régulièrement sur ces dernières années. Depuis plusieurs temps déjà elles montrent de belles choses, en remontant notamment dans le groupe mondial. La République Tchèque était sans doute une marche trop haute. Mais ça se densifie et solidifie, c’est bien.
Que pensez‐vous de Caroline Garcia qui vient de signer une troisième victoire consécutive sur Ana Ivanovic ?
« J’espère qu’elle va la rejouer à Roland (rires) ! C’est fou comme le mental joue dans cette histoire. L’année dernière, elle avait très bien joué sur une période. Là, on a vraiment l’impression que son niveau de jeu a encore augmenté d’un cran. Ce qu’elle fait est très bien ! C’est dommage contre Safarova (premier match de la demi‐finale de Fed Cup, ndlr), il ne lui manque pas grand chose. Elle méritait d’apporter ce premier point. L’année dernière quand elle était arrivée à Roland, c’était quelque chose d’un peu neuf. Sur Roland‐Garros, il n’est jamais facile de gérer la pression. À mon avis, cette saison elle va beaucoup mieux le gérer et si ça se passe bien, elle peut aller loin. »
Elle se rapproche de la place de numéro 1 française… C’est quelque chose d’anecdotique quand on vise plus haut ?
« Ce n’est pas anecdotique ! Mais ce n’est pas une fin en soi. On se réfère au classement mondial tout au long de l’année. Mais si elle y parvient, cela prouve qu’elle a de très bons résultats. Bien sûr que quand elle enchaîne les tournois, elle vise plus haut que cette étape là. Mais quand elle regardera en arrière, elle pourra se dire qu’elle a été numéro 1 Française. »
Aujourd’hui, l’apport d’Amélie Mauresmo, en tant que capitaine, est indéniable auprès des jeunes joueuses ?
« Complètement ! L’exigence qu’elle peut avoir, son expérience de joueuse mais aussi de coach avec Andy Murray et la crédibilité qu’elle gagne, font que les joueuses y sont particulièrement réceptives. »
Publié le mardi 28 avril 2015 à 18:00