Fernando Gonzalez s’est qualifié sans problème face à l’Américain Robby Ginepri, en trois sets secs (7−6, 6–3, 6–1). Le Chilien sait qu’il a les armes pour contrer Roger Federer en quarts de finale, et il le fait savoir.
Sans bruit, Fernando Gonzalez est parvenu à se qualifier pour les quarts de finale de Roland‐Garros en battant le dernier Américian en lice, Robby Ginepri, en trois sets (7−6, 6–3, 6–1). Le Chilien, 25ème joueur mondial, sera opposé à Roger Federer au tour prochain, et il paraît en mesure d’inquiéter le Suisse sur une surface qu’il affectionne tout particulièrement. Pour preuve, Gonzalez est en train de se tailler une belle réputation sur le circuit ATP en alignant 16 victoires sur 17 matches sur terre battue. En quarts de finale, « Gonzo » retrouvera donc « Rodgeur », un adversaire qu’il a déjà beaucoup joué ces dernières années. Les deux hommes se sont déjà affrontés 10 fois dont une finale à l’Open d’Australie 2007. Le bilan est édifiant : le numéro 1 mondial mène 10 – 1, mais le dernier duel a été remporté par le Chilien lors du Masters de Shanghaï.
Fernando Gonzalez en confiance depuis son sacre à Munich en mai dernier, sait qu’il a les armes pour inquiéter le Suisse. « Curieusement, j’adore jouer contre lui. C’est le meilleur d’entre nous. Et lorsque je l’affronte, je ne ressens aucune pression. Je sais que je n’ai rien à perdre. » Avant d’ajouter, « Mon rêve n’a pas changé : j’espère toujours gagner un jour un tournoi du Grand Chelem. Mais je sais qu’il me faut encore élever mon niveau de jeu. […] Jusqu’ici, j’ai signé une bonne carrière. Mais je veux davantage ! Et, pour cela, il me faut briller dans des tournois comme celui‐ci et tenir au même rythme durant quinze jours… ».
Les deux joueurs se sont déjà rencontrés une fois à Roland‐Garros, c’était en 2005, et le Suisse avait dominé Gonzalez en trois sets plutôt serrés (6−2, 6–7(3), 6–4): « Avec Federer, il y a toujours un petit créneau à exploiter à un moment donné d’un match. Mais il faut savoir saisir sa chance car ce moment se répète rarement deux fois. Oui, je suis persuadé que je peux le battre mercredi. A moi de jouer… ». Le 25ème joueur mondial semble même connaître la clé pour battre le Federer : « Roger est habitué à gagner en trois sets, assez rapidement. Si la rencontre s’éternise et que les échanges sont très longs, il perd un peu de sa superbe. C’est pour cela qu’il a tant de problèmes avec Rafa Nadal qui renvoie toutes les balles et prolonge la partie. »
Hier, Roger Federer n’a pas joué un grand match contre Julien Benneteau, laissant échapper quelques jeux de services et ne réussisant que 53% de premières balles. Face à Fernando Gonzalez, le Suisse devra à coup sûr élevé son niveau de jeu si il veut se qualifier et attendre confiant son duel face à Rafael Nadal ou Novak Djokovic.
Publié le mardi 3 juin 2008 à 12:26